Une étude de la représentation orientalisante du corps nu à travers neuf peintres : Eugène Delacroix, marqué par un imaginaire romantique ; Théodore Chassériau, plus sobre ; Edouard Manet et Gustave Courbet, qui refusent les conventions du genre ; Jean-Léon Gérôme, à la vision tragique ; Gustave Moreau, mystique et érudit ; Henri Matisse, au style audacieux, etc. ©Electre 2024
Le nu orientalisant, de Delacroix à Picasso
La sultane chante le blues
Le thème du grand nu couché parcourt la peinture depuis la Renaissance comme une grande vague voluptueuse. En France plus particulièrement, après une éclipse « mythologique » sous forme de Diane au bain ou toute autre déesse à sa toilette ou à la chasse, elle nous revient dès le début du XIXe siècle avec Ingres et l'égyptomania qui sévit dans tous les domaines. Drapée dans ses turbans, parée de bijoux et de plumes, alanguie en attente du maître, on pourrait croire cette sultane vite démodée dans les courants modernistes qui vont parcourir et secouer ce siècle mouvementé. Mais point : elle se cambre chez Delacroix, danse chez Moreau, se plie chez Gérôme, s'exhibe chez Manet, devient pudique chez Renoir et Matisse, mais redevient terriblement sexuelle chez Picasso. Et même chez Kandinsky, chez Messagier, elle reparaît, mutine, enjouée, rajeunie : elle ne chante donc pas du tout le blues.
Paru le : 01/12/2016
Thématique : Histoire de la peinture
Auteur(s) : Auteur : Colette Juilliard
Éditeur(s) :
L'Harmattan
Collection(s) : Le corps en question
Série(s) : Non précisé.
ISBN : 978-2-343-05576-3
EAN13 : 9782343055763
Reliure : Broché
Pages : 167
Hauteur: 22.0 cm / Largeur 14.0 cm
Épaisseur: 1.0 cm
Poids: 203 g
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