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Un coup de coeur de Bélinda B
Une langue incisive, un texte bouleversant, inoubliable !
Quelle claque ! Ce petit texte m'a secouée comme je ne l'avais pas été depuis un moment. Ce qui intrigue et attire d'abord, c'est la quatrième de couverture : quel est ce fait divers, que s'est-il passé de si violent dans ce lycée ? Notre imagination tente de trouver une réponse, mais vite il faut ouvrir ce livre, savoir. On est alors frappés par la langue de T. Dimova, une langue acérée, qui tranche, qui brûle comme du fer chauffé à blanc. Par les mots, les phrases qui s'enchaînent, qui nous entraînent dans une lecture effrénée, sans répit. Dialogues, narrations et pensées se mêlent pour nous raconter la vie de sept adolescents confrontés aux délires de leur parents. Des parents au bord de l'abîme, névrosés, fous, malades, inconscients. Et leurs enfants laissés livrés à eux-même, qui tentent de comprendre, qui espèrent s'en sortir mieux que leurs parents. Des adolescents qui trouvent le réconfort en classe, auprès de leur professeure charismatique, qui sait si bien écouter, soutenir, aider. Ce roman est une pure merveille, bouleversant et sombre certes, mais tellement beau, c'est un vrai chef d’œuvre. Il nous présente deux générations, deux époques en Bulgarie : les parents qui ont connu la Bulgarie communiste, faisant partie du bloc soviétique, et leurs enfants nés après, qui n'étaient pas censés grandir dans une société violente, menée par la corruption et l'argent facile. Dès lors, comment être mère ? s'interroge T. Dimova. Coup de cœur pour ce très beau roman !
