en savoir plus
Permet à tous ses détenteurs d'obtenir 5% de réduction sur tous les livres lors du retrait en magasin (réduction non cumulable avec les réductions de type étudiant).
Offre également un certain nombre d'avantages auprès de nos partenaires.
Avec les favoris, retrouvez dans un espace les sélections effectuées au fur et à mesure de vos navigations dans le site.
Constituez pour votre usage personnel vos listes de livres en prévisions d'achats futurs et votre sélection d'articles, dossiers, événements, vidéos ou podcasts préférés ou à découvrir plus tard...
Il suffit simplement de cliquer sur "Ajout Favori" sur chaque page qui vous intéresse pour les retrouver ensuite dans votre espace personnel.
Requiert un compte Mollat
Requiert un compte Mollat
18 contes autour des thèmes de la solitude, de la perte ou de la mise à l'écart. ©Electre 2024
Les aboiements ont duré toute la nuit.
Quand ils semblaient cesser, c'était pour mieux repartir.
Des fusées.
Des roulements de tambour.
Des coups de poing, sur un ring à la dimension du ciel et de la terre.
La pleine lune était ce boulet de canon qui, comme un vrai boulet une vraie tête, arrachait les feuilles des arbres et les ardoises des toits.
Il y avait une odeur de guerre.
Les vers de terre se couvraient de terre.
Et Lilia, à plat ventre sur son lit, ses cheveux bruns comme un casque.
Les fenêtres de la chambre mâchaient les volets qu'on avait osé leur fourrer dans la bouche. Les mâchaient, fibre à fibre.
Norvenne la nuit.
Il y a bien eu à un moment la voix du maître ; on a même entendu résonner le claquement du fouet, sur le sol de ciment : mais les chiens quelques minutes seulement après le coup de semonce (ou ce qui n'était plutôt que l'apparence d'un coup de semonce) ont recommencé de plus belle.
Et s'ils ont recommencé, c'est parce qu'ils savaient, l'ayant très tôt appris, que le maître n'était sévère - n'était réellement sévère que pour les représentants de l'espèce humaine : ces autres chiens, avec qui le maître vivait, et qui avaient de bien curieux aboiements, qu'on n'entendait qu'à peine - et en tout cas jamais la nuit.
(Norvenne)
Quand, à une heure de l'après-midi, je demande, invariablement, à l'un ou l'autre de mes associés (ceci à tour de rôle, faisant en sorte, au bout d'une quinzaine de jours, de n'avoir oublié aucun d'entre eux) : « vous qui revenez de la cantine, avez-vous apprécié à sa juste valeur cet excellent poisson que je suis allé moi-même pêcher ce matin tout exprès pour vous ? », et qu'invariablement l'associé interrogé me répond : « sachez, monsieur le directeur, que ce poisson était excellent, le meilleur que j'aie jamais mangé » : eh bien, j'avoue être le plus heureux des hommes ; oui - rien ne me réjouit davantage, que de constater à quel point cette « vieille blague » (étant bien certain, pour tous ici, que je n'ai jamais de ma vie tenu une canne à pêche) n'a pas été oubliée, qu'elle est encore apte, après tant d'années, à servir de support à notre vieille et belle et bonne entente.
(Le veilleur de nuit)
Paru le : 27/06/2019
Thématique : Littérature Française
Auteur(s) : Auteur : Manuel Anceau
Éditeur(s) :
Ab Irato
Collection(s) : Non précisé.
Série(s) : Non précisé.
ISBN : 978-2-911917-71-4
EAN13 : 9782911917714
Reliure : Broché
Pages : 215
Hauteur: 20.0 cm / Largeur 14.0 cm
Épaisseur: 1.9 cm
Poids: 401 g