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L'héritage byzantin en Italie (VIIIe-XIIe siècle). Vol. 2. Les cadres juridiques et sociaux et les institutions publiques


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Résumé

Les références nombreuses au monde byzantin dans le domaine des institutions juridiques, sociales et publiques de l'ex-Italie byzantine masquent les réelles et profondes évolutions des structures et manifestent plus souvent une réminiscence volontaire de l'Empire romain d'époque paléochrétienne que la permanence d'un héritage byzantin continu. ©Electre 2024

La question de la présence byzantine en Italie est un sujet central pour l'histoire de la Péninsule. Rien d'étonnant à ce qu'elle ait suscité et continue de justifier quantité de travaux scientifiques majeurs. Le propos, ici, vise à analyser de manière critique l'attribution à l'ancienne présence byzantine de certains caractères originaux indéniables qui, au coeur du Moyen Âge, peuvent distinguer les régions autrefois byzantines au sein de l'Exarchat de Ravenne (Venise, Ravenne, Rome, Naples, Amalfi et Gaète) de celles de tradition lombarde, dans tous les domaines : le droit, les régimes agraires, la rédaction des actes de la pratique, les critères de distinction sociale, la vie religieuse etc.

Après un premier volume de recherches sur la production documentaire et ses formes, ce tome envisage les questions, fortement liées entre elles, des cadres juridiques et sociaux d'une part, et des institutions publiques d'autre part.

Le rôle de passeur juridique qui a pu être joué par l'Italie byzantine (notamment méridionale) est finalement à nuancer. En revanche, l'application d'un droit «romain» devenu coutumier distingue les régions autrefois byzantines ; ce droit tend généralement à renforcer la solidarité familiale et confère à la femme un statut qu'elle n'a pas dans les zones lombardes. La précoce évolution de l'anthroponymie vers la dénomination double et l'usage presque exclusif de noms chrétiens distinguent encore les régions ayant dépendu de l'Exarchat.

Dans le domaine des institutions publiques, les rémanences antiques (qui continuent parfois très longtemps) ne doivent pas masquer de durables évolutions ; ainsi pour les édifices abritant le pouvoir (palatia et praitôria) et la frappe monétaire, domaines dans lesquels le modèle byzantin se répand dans toute l'Italie. Les aristocraties, de matrice exarchale, se transforment profondément au Xe siècle, même si l'usage de titres et prédicats anciens subsiste par endroits. La Sardaigne évolue en vase clos. Enfin les thèmes byzantins de l'Italie méridionale connaissent le régime byzantin classique (système fiscal, dignités), dont certains éléments durent à l'époque normande.

Au total, les références manifestes au monde byzantin dans le domaine des institutions juridiques, sociales et publiques de l'ex-Italie byzantine masquent mal les réelles et profondes évolutions des structures, et manifestent plus souvent une réminiscence volontaire de l'Empire romain d'époque paléochrétienne, comme modèle d'idéologie politique et de «capital symbolique», que la permanence d'un héritage byzantin continu.

Fiche Technique

Paru le : 28/10/2013

Thématique : Italie

Auteur(s) : Non précisé.

Éditeur(s) : Ecole française de Rome

Collection(s) : Collection de l'Ecole française de Rome

Contributeur(s) : Editeur scientifique (ou intellectuel) : Jean-Marie Martin - Editeur scientifique (ou intellectuel) : Annick Peters-Custot - Editeur scientifique (ou intellectuel) : Vivien Prigent

Série(s) : L'héritage byzantin en Italie (VIIIe-XIIe siècle)

ISBN : 978-2-7283-0941-2

EAN13 : 9782728309412

Reliure : Broché

Pages : 729

Hauteur: 24.0 cm / Largeur 17.0 cm


Poids: 1300 g