Les contributeurs proposent un retour d'expérience sur les deux événements qui ont fait de Conakry une référence en matière de culture et de littérature : les 72 heures du livre en 2009 ainsi que les nombreuses actions organisées à la suite de sa désignation comme Capitale mondiale du livre par l'Unesco en 2017. ©Electre 2024

Conakry

cité du livre

Cette publication sous la direction d'Isabelle da Pledade, voyageuse, chercheuse, auteur et photographe, et de Jean-Célestin Edjangué, journaliste et essayiste, fruit du travail collectif d'une vingtaine de contributeurs venus d'Amérique, d'Europe, d'Afrique et des Caraïbes, est à la fois un retour d'expérience sur deux événements culturels d'envergure qui ont rythmé la vie quotidienne de Conakry, en 2017-2018, et un hommage appuyé à une ville qui s'affirme chaque jour davantage en la matière.

La capitale de la Guinée s'impose aujourd'hui comme un pôle de culture et de littérature. Son antre a vu naître des intellectuels et auteurs dont les ouvrages sont entrés dans la postérité pour le bonheur de l'humanité. Ainsi en est-il du professeur Djlbril Tamsir Niane, ancien membre du Comité scientifique qui a rédigé l'Histoire générale de l'Afrique, dont il fut par ailleurs directeur du volume IV, auteur notamment de l'Histoire du Mandé, ou encore du romancier Libar M. Fofana, prix Ouest-France-Étonnants Voyageurs (2012) pour L'Étrange Rêve d'une femme inachevée. D'autres y ont laissé leur dernier soupir comme Williams Sassine, le 9 février 1997, ou Fodéba Keïta, fusillé le 27 mai 1969 au camp Boiro de triste mémoire.

Cette célébration du livre, des auteurs et de l'ensemble de la filière littéraire semble s'enraciner un peu plus pour devenir une véritable tradition entretenue avec le lancement, en 2009, des 72 heures du livre de Conakry. Une animation initiée par les Éditions L'Harmattan Guinée, dont le dixième anniversaire a coïncidé, en 2018, avec la clôture de l'événement culturel planétaire Conakry, capitale mondiale du livre 2017, voulu par l'UNESCO.

Un double événement qui a drainé plusieurs dizaines de milliers de visiteurs à Conakry et permis l'installation de points de lecture aussi bien dans la capitale que dans l'arrière-pays. Ces deux rencontres ont aussi été l'occasion pour nombre de participants, aux parcours si divers, de consigner leurs émotions, impressions, ressentis, souvenirs de ce qu'ils ont vécu, ainsi que leurs suggestions quant à l'avenir du livre et de la culture pour l'épanouissement des populations de Conakry, de la Guinée et du continent africain tout entier.

Le défi est immense, mais l'enthousiasme porté par une énergie inépuisable des hommes et des femmes qui ont foi en ce projet est encore plus grand. Reste à se l'approprier totalement pour que le rêve de Conakry, cité du livre, en Afrique, devienne réalité.