Le colloque sur la science et le progrès humain rappelle la contribution de Teilhard de Chardin à l'évolution des connaissances géologiques et paléontologiques sur la Chine grâce aux travaux qu'il effectua lors de ses voyages dans le pays entre 1923 et 1946. Le colloque de Strasbourg propose une réflexion sur la maîtrise de la mondialisation en Europe à la lumière de la pensée de Teilhard. ©Electre 2024

Dans le cadre du programme Teilhard 2005 lancé par la Fondation et l'Association des Amis de Teilhard de Chardin, destiné à préparer la célébration du cinquantième anniversaire de la mort de Teilhard à New-York le 10 avril 1955, nous publions les différentes conférences données en 2001 et en 2002, dont les thèmes étaient en 2001 "Le sens de l'Evolution en question ?", en 2002 "Bâtir, protéger et partager la planète Terre", et en 2003, "Science et progrès humain" et "Construction de l'Europe"

Notre objectif est de mieux faire connaître l'aspect visionnaire de la pensée de Teilhard qui ouvre de nombreuses perspectives pour une meilleure compréhension de la vie et de l'Univers, contribuant ainsi au développement du monde contemporain. Le colloque Pékin-Strasbourg en 2003, qui, sur les pas de Teilhard, nous a conduit de la Chine à l'Europe, fait ainsi dialoguer civilisations et continents. Les défis que nous avons à relever pour maîtriser la Mondialisation ne nous font pas oublier les aspects spirituels et religieux de la pensée de Teilhard.

Ce colloque s'est déroulé à l'Institut de Paléontologie de Chine (IVPP) et à l'Université de Langues et Cultures de Pékin (BLCU), présidé par M. Liu Tung Shong, membre de l'Académie des Sciences de Chine qui a prononcé deux conférences. Il a manifesté son intérêt pour la vision teilhardienne. L'accueil qui nous a été réservé fut particulièrement chaleureux et nous avons pu entendre les interventions de douze savants chinois. Le souvenir de Teilhard de Chardin auquel est souvent associé celui du P. Licent, est extrêmement vivace et résulte de l'ampleur des travaux scientifiques de Teilhard et de son comportement vis-à-vis de ses collègues chinois.

Outre la première étude géologique de l'ensemble de la Chine que sa participation à la "Croisière Jaune" en 1931 lui avait permis de boucler, les Chinois sont particulièrement reconnaissants à Teilhard de leur avoir révélé, dès 1923, leur ancienneté préhistorique puisqu'il fut le premier à découvrir dans les Ordos les premières industries paléolithiques de Chine.