Récit des matchs de l'équipe de France de football en Coupe du monde, qui lui ont permis de monter sur le podium, à la troisième place en 1958 et en demi-finale en 1982, puis de décrocher le titre de champion du monde en 1998 et en 2018. L'historien analyse la construction des équipes, les parcours des joueurs et des entraîneurs ainsi que l'environnement politique et médiatique des compétitions. ©Electre 2024

L'histoire des Bleus depuis la Seconde Guerre mondiale en 4 équipes et plus de 30 matchs mythiques

C'est en 1958 avec la Coupe du monde en Suède que, pour la première fois, la France brille dans une compétition internationale. La troisième place des coéquipiers de Raymond Kopa et de Just Fontaine est le mètre étalon des équipes qui vont lui succéder. Il faut cependant attendre 1982 pour que l'équipe de Michel Hidalgo et de Michel Platini atteigne, elle aussi, les demi-finales, où sa défaite contre l'Allemagne, à Séville, fait figure de tragédie nationale.

L'équipe d'Aimé Jacquet et de Zinédine Zidane remporte à domicile en 1998, son premier titre mondial dans une immense ferveur populaire. En 2018, celle de Didier Deschamps et de Kylian Mbappé inscrit une seconde étoile sur le maillot des Bleus.

L'historien François da Rocha Carneiro (université d'Artois) analyse comment se sont bâties, sur plusieurs années, les équipes de France qui ont marqué le football hexagonal. Il s'agit de comprendre pourquoi ces hommes, à cet endroit, cette année-là, ont ramené (ou pas) « la Coupe à la maison ». Vous n'aurez jamais lu ces matchs comme cela.

« Vous prie songer au sérieux de votre mission et du rôle que vous avez à jouer en Suède où vous êtes nos ambassadeurs.  »
Télégramme de Pierre Pochonet, président de la FFF, 1958.

« Un peu ras-le-bol d'entendre toujours parler de 1958. »
Marius Trésor, 1982.

« Le temps du football [...] par petits morceaux et par compartiments, par schémas, selon les lignes. »
Michel Hidalgo, 1982.

« Non, je ne pardonnerai jamais, jamais je ne pardonnerai. »
Aimé Jacquet, 12 juillet 1998.

« Je crois qu'après avoir vu ça, on peut mourir tranquille ! Enfin, le plus tard possible. Ah ! c'est superbe ! Quel pied ! Oh putain ! »
Thierry Roland, 12 juillet 1998.

« Je me tiens à une certaine logique : la mienne. »
Didier Deschamps, janvier 2019.