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Un coup de coeur de Libraires BD - Manga
Les criminels peuvent-ils se repentir ? C'est ce en quoi croit Harleen Quinzel, jeune psychiatre qui apprendra à ses dépends que l'amour peut être un nouveau stade de la folie...
Avant Harley Quinn il y avait Harleen Quinzel.
Fraîchement promue docteur en psychiatrie, Harleen Quinzel est une jeune femme étant convaincu que même l’esprit criminel le plus machiavélique peut être compris et ramené à la raison, idée que ne défend pas un certain Batman. Un événement en particulier poussera Harleen à croire en sa théorie. Un soir de chaos à Gotham, le Batman parvient à appréhender le Joker en le malmenant avec une violence extrême sous les yeux de tous les citoyens présents dans la rue. Considérant le chevalier noir comme un vigilante au-dessus de toutes les lois et ne croyant qu’en la violence, Harleen décide de mettre en place sa thérapie en prenant comme premier patient le prince du crime : le Joker.
Après plusieurs entretiens pour le moins infructueux, une relation commence à s’installer entre les deux âmes en peine. Franchissant la barrière de docteur à patient, Harleen s’éprend du Joker et ce dernier, sentant qu’il peut tirer avantage de cette situation, il manipulera la jeune femme pour se créer une porte de sortie de l’asile d’Arkham mais également une nouvelle acolyte dans sa croisade criminelle.
Harleen est un excellent comic-book qui, bien qu’évoluant dans son univers, arrive à s’affranchir de la figure du Batman pour nous proposer une origin-story d’une grande qualité. Qu’il s’agisse du graphisme absolument bluffant, que de l’écriture du scénario qui se veut être un thriller romantico-psychologique, Stjepan Sejic sort du canon officiel de DC Comics (avec une Harley Quinn s’éloignant de l’originale créée dans Mad Love par Paul Dini et Bruce Timm, ou encore celle de White Knight qui est aujourd’hui une des meilleures versions existantes) pour nous offrir le point de vue d’une jeune femme aux portes de la folie et ayant perdu pied dans un monde trop violent, sombre et dualiste.
Fonctionnant en quelque sorte comme un anti Batman Year One, Harleen est une proposition fracassante sur les débuts de la super-vilaine la plus célèbre du monde des héros.