Un recueil de dessins qui explore l'imaginaire associé à la pipe, du tabagisme à la fellation en passant par la chanson française et Magritte. Les artistes oscillent entre humour morbide, pornographie phallique, jeux de mots fumeux, détournement publicitaire et onirisme discret. ©Electre 2024

Avec Trend Hustler on s'était lancé dans un deuxième fanzine, après « la K7 bande toujours » on allait bosser sur le thème de « la pipe » mais l'enquête piétinait. Il pleuvait des cordes à travers la vitre du bureau de l'agence Fiat Luxure et ça donnait envie de se les glisser autour du cou. Heureusement Nestor Grumeaux eut une idée lumineuse : appeler grâce à un projecteur braqué sur la nuit un rédacteur providentiel, Antoine Paris man, qui soldera les mystères du bouclage de ce fanzine augmenté en moins de 2 semaines chrono. Oui, mais ce pacte avec le diable avait un prix : le fameux rédacteur en chef commença alors à s'étaler, à mettre les pieds sur la table et à fumer les cigares hors de prix de l'agence. Oui, ce rédacteur sans scrupule allait vouloir mettre ses dessins partout dans le fanzine, tel était le contrat signé avec son propre sang que Nestor Grumeaux du webzine Trend Hustler allait devoir assumer toute sa vie...
Et peut-être au-delà !

Heureusement le Mal sur cette terre est toujours puni et Wonder Claire Cecchini accompagnée de Feust Sampler, super-héroïnes déposées par une cigogne dans une pipe à crack, décidèrent de venir en aide à notre héros. Elles disposèrent une pipe de cheval sanguinolente dans les draps du malheureux tyran, la nuit. Elles changèrent la taille de ses chaussons : du 44 il passa à du 34 et demi !

Petit à petit le bruit courut que le règne de Super Antoine Paris Man 1^er et unique touchait à sa fin. Claire et Feust, ralliées par Lady Nicotine et Attila (l'éditeur) brûlèrent dans une pipe l'herbe du jardin du despote pour qu'elle ne repousse pas, et Lady Nicotine lui fit boire un filtre d'amour qui le rendit totalement amoureux d'un mégot.

Malheureusement, l'éditrice Claire Cecchini fut grièvement blessée à la tête dans la bataille. Délirant totalement, elle écrivit ces quelques mots, avant de s'endormir dans un bois dormant, jusqu'à ce qu'une pipe vienne la délivrer :

« Pour une adepte des soirées alloungées dans la brume stéréoscopique des miaulements de chichats, quel accomplissement que de pouvoir griffer de sa main entuyautée ce fabulleux Newspipers. Entre périodick, pubication, zinepo, cette nouvelle taf du collectif des volutes Trendhustler exhale plus de phrases nicoquines et de verbes culottés pour imbiber de ses encres sympipetique les murs de leur hôte reSUCIteur fumeux : l'Officine. » CC