Un coup de coeur de Marie-Aurélie
Au début du XXème siècle Shackleton entreprit plusieurs expéditions polaires qui fascinèrent au-delà de leurs prouesses d'explorations. Shackleton est un meneur d'hommes hors pair, loin de toutes caricatures et idées préconcues de ce doit être un leader. Ernest Shackleton est proche de ses hommes, impliqué dans la vie de son équipage comme peu de chef le sont. Et si ses compagnons l'appelent The Boss c'est une marque de profond respect et en aucun cas de crainte ou de soumission. Lors d'une mission de sauvetage mythique, Shackleton parvint à ramener tout l'équipage sain et sauf, réalisant là le plus bel et significatif exploit qu'un explorateur ait accompli.
Pour toutes ces raisons, Worsley vénère Shackleton depuis sa jeunesse et nourrit le désir de célébrer le centenaire de la fameuse expédition Nimrod de 1909 en partant sur les traces de son héros. Fait incroyable un ancêtre de Worsley a participé à l'expédition auprès de Shackleton et Henry va réunir deux jeunes hommes descendants d'autres membres de l'expédition originelle. Worsley retournera par deux fois en Antartique, incapable de faire taire la petite voix, née et jamais disparue, lors de son premier voyage. En 2015, âgé de 55 ans Henry Worsley tentera la folle aventure de traverser le Pôle Sud en solitaire...
Avec la verve qu'on lui connaît, David Grann signe un récit sobre et éclatant. The White darkness est un des plus beaux portraits d'aventurier de la littérature, érigeant Henry Worsley en héros éternel, un héros comme ceux de notre enfance, un homme pur et profondément bon.