Un coup de coeur de Anthony G.
Le problème étant que cette quête de confort sans efforts produit des effets contraires et néfastes. En gommant les contrastes, le déséquilibre (voire la névrose) apparaît. En aseptisant notre univers, on crée de « nouvelles angoisses aux effets psychosociaux parfois plus profonds que le mal auquel on croit se soustraire ». Surtout, cette surprotection de soi-même fragilise, entraîne une certaine forme d’autisme social et provoque la déchirure du tissu social. En rejetant l’altérité, nous mettons les autres à distance. Nous ne vivons plus avec eux, mais parmi eux.
Ces constats, Vincent Cocquebert les dresse avec une plume précise et critique mais non sans empathie. En effet, loin d’être le seul fruit de décisions personnelles et immanentes, ce repli sur soi collectif est un symptôme révélateur de la crise sociale, économique, écologique et morale que nous traversons.
À l’issue de la lecture de ce texte clairvoyant et salutaire, une question vient à l'esprit : la déconnexion du monde extérieur, provoquant ce que les psychologues nomment un déficit de nature, n’est-elle pas une des raisons de l’insensibilité collective à la destruction de l’environnement ?
Loin d’apporter toutes les réponses, La civilisation du cocon est un appel à la réflexion et au questionnement !