Dans ces contributions issues de journées d'études organisées en 2007, les auteurs s'intéressent aux différents types de rapports entre les discours scientifiques et théologiques, à l'histoire de l'hypothèse du big bang due à G. Lemaître et aux questions éthico-scientifiques soulevées par l'amélioration des techniques de procréation médicalement assistée, entre autres. ©Electre 2024

Phylosophie

L'évolution des sciences aujourd'hui pose de façon nouvelle des questions fondamentales comme celles de l'origine de l'univers et de la vie et celle de l'identité de l'homme. Ces questions interpellent profondément, et comme un défi, la réflexion théologique portant sur les relations entre la nature, l'humanité et Dieu. Ce constat a motivé la tenue à l'Institut Catholique de Toulouse de journées d'Etudes consacrées aux rapports entre sciences et Christianisme. Les Actes qui en ont résulté constituent cet ouvrage.

Dominique Lambert et Jean-Michel Maldamé se partagent les quatre articles de fond initiaux traitant des rapports entre sciences et théologie aujourd'hui. Dominique Lambert étudie tout d'abord les quatre types de rapports entre les discours scientifique et théologique, en montre les dangers et les limites avant d'inviter les scientifiques à s'ouvrir à la Vérité de la Révélation chrétienne.

Le même auteur s'attache ensuite à l'histoire de l'hypothèse du Big Bang due à Georges Lemaître, à la fois scientifique et prêtre, et dont les archives et la correspondance permettent de mettre en évidence le paradoxe de l'histoire d'une découverte scientifique fécondée par des données théologiques.

Dans un essai de panorama des relations entre sciences et foi, Jean-Michel Maldamé nous présente la diversité des Écoles contemporaines de théologie qui s'essayent à penser Dieu, son action dans l'univers et la place de l'homme, en prenant acte des renouvellements des sciences.

Enfin, Dominique Lambert étudie les conditions de l'apparition de la vie (conditions biotiques) et de l'humanité (conditions anthropiques) nécessaires mais non suffisantes.

La deuxième partie des actes est constituée par des études plus spécifiques visant d'abord à approfondir la référence au Christ, ensuite, les rapports de telles sciences de la vie et de la théologie.

Ainsi, Jean-Marc Moschetta s'interroge sur la légitimité de la théologie naturelle dans sa référence au Christ et Jean-Marc Rigal relève les diverses positions des théologiens contemporains concernant l'attente et la recherche du salut par le Christ.

Puis, Roland Cazalis s'interroge sur la vie, cette singularité qui se caractérise par deux énigmes : celle de son origine et celle de son essence. Il présente les différents modèles scientifiques de l'origine de la vie et termine sur les questions que les sciences de la vie posent à la théologie.

Elisabeth Caries part de l'amélioration des techniques de procréation assistée pour relever les questions éthico-scientifiques que ces avancées soulèvent.

Enfin, Jean-Michel Maldamé expose le projet de neurosciences, en note les enjeux pour l'esprit humain, en présente les implications philosophiques et conclut sur la question : Qu'est-ce que penser ?

Au terme du débat apparaît une nécessité : la médiation de la philosophie, la restauration de la métaphysique. Pour Jean-Michel Maldamé, c'est toute la confession de foi chrétienne qui est revisitée dans cette lumière.