Un coup de coeur de Amandine
Dans son premier livre, Journal intime d’une féministe (noire), elle nous raconte son parcours de vie en évoquant les événements qui ont fait d’elle ce qu’elle est aujourd’hui. Elle nous partage ce qu’elle a pu retirer des discriminations, violences et obstacles subis pour devenir plus forte et libre.
Écrire sur son enfance et sur sa vie de jeune femme et mère amène l’autrice à raconter le racisme et les discriminations vécus dus à sa couleur de peau ; les discriminations étant multiples puisqu’elle est une femme en plus d’avoir la « peau chocolat ». De ses observations et expériences, elle écrit des pages essentielles autour des violences sexuelles et du viol, du droit à l’avortement ou encore des drames familiaux. Enfin, elle évoque la puissance des liens entre les femmes, la puissance du féminisme tout simplement.
Avec Axelle Jah Njiké, l’intime est politique. Elle a dû combattre toutes les injustices et les tabous de la société et se libérer de tout cela pour se sentir libre. Son témoignage provoque en nous la colère face à tant d’injustices, nous touche par sa grande sincérité et nous donne des pistes de réflexions ainsi que des solutions pour toutes les femmes, pour que ces dernières puissent s’accepter et s’émanciper comme elle.
Avec Axelle Jah Njiké, le féminisme est mémoire et transmission :
« Si nous sommes la somme de nos codes génétiques et de ce que nos parents et leurs parents avant eux nous ont légué, je suis la somme des libertés rêvées par chacune d’entre elles.
Je suis l’instruction à laquelle elles n’ont pas eu accès.
Je suis le droit de faire ses propres choix dont elles rêvent inlassablement.
Le plaisir sexuel dont certaines se virent radiées toute leur vie durant.
Je suis toutes ces choses et bien plus encore parce que les unes après les autres, elles ont aspiré à ce que leurs filles soient plus libres qu’elles ne le furent. »
« Je suis la première des femmes de ma famille [...] à m’arroger le droit d’être femme selon mes termes, d’exprimer mes désirs, de ressentir des émotions comme bon me sied. »