Un coup de coeur de Sophie D.
Il y a toujours eu des riches. Bien qu'aucune fortune ne soit éternelle, des visages, des dynasties en remplacent d'autres.
John D.Rockfeller était le plus riche américain au début du XXème siècle avec un patrimoine de 400 milliards de dollars. Pourtant à la fin de sa vie, Henry Ford lui passera devant avec ses usines automobiles. Tous les ans parait dans la presse le classement des plus grandes richesses à travers le monde.
En fait les vrais riches sont des géants par leur patrimoine et par leurs revenus; c'est une accumulation exceptionnelle qui leur permet de vivre des intérêts du capital, parfois même des intérêts des intérêts.
Les fortunes numériques ont des niveaux de capitalisation colossaux, ce qui a permis à des personnalités d’éclore très rapidement.
Quand on regarde le classement global, ce secteur se taille une place mais ne domine toujours pas. Des secteurs plus classiques sont toujours présents comme les Télécoms.
Des secteurs comme l'immobilier, la grande distribution ou l'automobile sont toutefois en légers reculs.
Ce qui pose questions, c'est qu'il n'y a jamais eu autant de riches, immensément riches à l'échelle de la planète.
Richesses autrefois concentrées en Europe et aux Etats-Unis, elle s'oriente désormais de plus en plus vers la Chine, l'Amérique Latine ou encore l'Afrique. Mais ce petit groupe qui est donc plus riche pose un problème d'inégalité évidente. La concentration de la fortune permet aux riches de détenir l'outil majeur de l'investissement. Ils sont ainsi devenus un élément central du système capitaliste détenant ainsi les clés de l’avenir et de l'histoire.
Ils influent aussi sur la sphère politique. Rupert Murdoch, par exemple, a pris parti pour Margaret Thatcher et a permis son ascension au pouvoir. Il fera de même aux Etats-Unis avec le parti conservateur et la création de Fox News en 1996.
En Italie, Berlusconi était la plus grande fortune italienne issue de l'industrie et de la finance avant de devenir le premier personnage politique de son pays.
1860 est une date clé: avec la dérégulation et la baisse des tarifs douaniers, les riches prennent leur essor. Cette dérégulation est le fruit d'une réflexion où l'on lutte contre le communisme en permettant un maximum de croissance.
Aujourd'hui on assiste à un changement des mentalités; la fin des ressources et le changement climatique stigmatisent ce monde des riches extrêmement polluant; ce fut le débat l'été dernier sur les jets privés par exemple. Il s’installe aussi une régulation internationale: on demande aux riches de vivre dans leur pays et d'y payer leurs impôts.
A l'avenir il restera toujours des riches mais avec un mode de vie différent, ce qui devrait sur la durée poser un certain nombre de problèmes notamment dans l'industrie du luxe.
Fabrice d'Almeida porte un regard sur les bons et les mauvais riches au cours de l'histoire. Il nous permet de les connaitre que nous soyons fasciné ou dans la détestation.