Un coup de coeur de Mollat
Par une chaude nuit d’été le chevalier noir doit escorter un méta-humain jusqu’au pénitencier de Blackgate où une cellule d’un nouveau genre l’attend. En effet le super-vilain EMP possède le pouvoir de perturber tout champs électromagnétique et électrique environnant, une contention toute particulière est donc de mise. Mais sur le trajet de la prison plusieurs gangs sont en ébullition dans les rues de Gotham. Tandis que certains profitent de la situation pour piller dans les rues, d’autres ont à cœur de faire évader EMP et d’autres de l’assassiner. Alors qu’une embuscade a lieu sur le trajet depuis Arkham, le Batman agit et doit rattraper EMP ayant profité de l’occasion pour prendre la fuite. Et c’est durant cette course poursuite que le méta use de son pouvoir et plonge la cité de Gotham dans les ténèbres les plus profondes. Sans communication, sans batplane et sans renforts, Vengeance devra se frayer un chemin dans les ruelles sombres de la ville en portant EMP a bout de bras et en tentant d’échapper aux différentes milices lancées à la poursuite du justicier masqué.
Déjà à l’oeuvre au dessin sur d’autres run du chevalier noir de Gotham (comme les excellents Sombre Reflet et la troisième partie de l’ère New 52 de Batman avec Le deuil de la famille) mais également sur le reboot de l’archer vert de Starling City avec Green Arrow Year One, Jock nous offre ici son premier récit dessiné et scénarisé par ses soins. Polar aux graphismes magnifiques et à la ligne directrice simple mais efficace, One Dark Knight est un polar urbain aux allures empruntées aux “vigilante movie” et aux films de siège chers aux années 1970/80. Sombre, froid et violent, nous avons le droit ici à un Batman traité comme un animal nocturne errant dans les rues et sur les toits de Gotham, engagé dans une course contre la montre au dénouement ô combien catastrophique si sa mission n’est pas menée à terme.
Les gadgets s'amenuisent, l’aube pointe ses premiers rayons et les coups de feu se rapprochent, mais il en faut bien plus au Batman pour reculer. Les criminels pensent se cacher dans l’ombre attendant sa venue pour l’embuscader, mais ici, et plus que jamais, le Batman n’est pas dans l’ombre, il est l’ombre.