Un coup de coeur de Léa
« Je veux agir en ces temps où les gens sont si désemparés et si désorientés », écrit Käthe Kollwitz dans son Journal en 1922. Née en 1867, elle est déjà, à l’époque, l’une des artistes allemandes dominantes du XXe siècle. Connue pour son art dès 1900 et soumise plus tard à la répression du régime nazi, elle continue pourtant à dessiner, à graver et même à sculpter ou ériger des monuments jusqu’à sa mort en 1945.
En collaboration avec le Musée Käthe Kollwitz de Cologne, les éditions Martin Halleux lui consacrent une monographie riche et essentielle. L’ouvrage, très complet, vient mettre en lumière l’essentiel de la production picturale et sculpturale de l’artiste, ainsi que ses thématiques de prédilection : le deuil maternel, l’adieu ou encore la vie des classes ouvrières et leurs luttes. Il rend également compte de ses écrits, de ses prises de positions politiques, ainsi que des épisodes marquants de son existence dont certains, comme la mort de son fils Peter au front en 1914, sont à l’origine de créations majeures.
Parmi les nombreuses œuvres d'intérêt présentées on distingue notamment une très belle série d'autoportraits, mais aussi la reproduction de deux cycles gravés : Une révolte des tisserands, inspiré du premier soulèvement du prolétariat allemand (1844), celui des tisserands de Bielawa et de Pieszyceet, et Un cycle de guerre, illustrant la guerre des Paysans allemands ayant eu lieu entre 1524 et 1526.
Une magnifique publication qui ravira à la fois les connaisseurs ainsi que ceux et celles ayant à cœur de découvrir l'artiste !