Un coup de coeur de Mollat
Près de 10 ans après la chute du mur de Berlin, une jeune étudiante en archéologie répondant au nom de Teresa arrive au sein de la capitale allemande. Présente dans l’ancienne cité scindée, notre protagoniste à en charge la préparation d’une exposition sur le grand pharaon antique Toutankhamon. Étrangère à cette métropole, Teresa va longtemps tatonner avant de trouver ses marques, jusqu’au jour où elle fera la rencontre d’une personne qui va cristalliser cette recherche de repères. L’indépendant et fougueux Ruben sera cet avatar de la découverte et de la prospection. Tout en vivant une idylle fougueuse et basée sur l’apprentissage, l’apprivoisement et la découverte de l’autre, Teresa fera, tout comme Howard Carter, une découverte intérieure : celle d’elle même.
En parallèle de cette tranche de vie douce et franche nous suivons la découverte de la tombe de Toutankhamon par l’équipe de l’immense Howard Carter en 1922.
Le point de chute de ces deux histoires sommes toutes assez éloignées, hormis la fascination de Teresa pour la fameuse découverte, est une fleur répondant au nom d’Hypericon. Un végétal retrouvé dans la tombe du grand pharaon et qui sera d’une grande utilité pour la jeune femme.
Avec Hypericon, Manuele Fior nous propose un récit doux et empli de nostalgie sur le temps qui passe et la fatalité mais aussi sur l’échange entre les êtres, la passation et sur soi-même, sur ce que nous voulons réellement, ce qui nous fait avancer, vivre et aimer.
Cette passion se reflète dans le dessin de Fior, rappelant à certains moments l’illustre Lorenzo Mattotti, avec des illustrations tout en habileté et en finesse. L’auteur fait preuve d’une grande poésie aussi bien dans son écriture nostalgique que dans son travail graphique, les deux nous hantent longtemps après avoir refermé la dernière page.
Un coup de coeur assurément