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Un coup de coeur de Lucie
"David ne s'était jamais dépouillé de cette douceur que contredisait l'intime indifférence de tout son être."
Un peu plus oublié que ses contemporains, l'ardennais André Dhôtel est pourtant l'auteur de plus de cinquante romans, sans compter ses contes, nouvelles ou poésies. Il publia David en 1948 aux éditions de Minuit, et les éditions de l'Arbre Vengeur ont la très heureuse idée de sortir ce merveilleux texte de l'oubli : l'occasion de renouer avec cet auteur singulier, et pour les chanceux qui ne l'auraient jamais encore lu, celle de découvrir une oeuvre à part en tout point.
En 1918, dans un petit village à flanc de coteau dans le nord-est de la France, une vieille femme adopte un jeune orphelin de 12 ans, David. Valet de la ferme où il est exploité, battu par son patron, enfant solitaire malgré les sollicitations des autres gamins du village, il est impossible de déceler chez lui quelconque intention ou caractère. Il n'exprime jamais la douleur, jamais la rébellion. Devenu adolescent au charme gracile, il refusera les avantages proposés par de nombreux adultes séduits par son détachement apparent, non pas par principe mais parce que, dit-il, "je ne peux pas m'expliquer". On suivra ce curieux Bartleby tout au long de sa vie, à travers les témoignages de Barnabé, dont l'obsession pour David n'est jamais verbalisée mais bien présente : veut-il voir une victime, ou veut-il voir un rebelle d'un nouveau genre ?
Il ressort de ce texte enchanteur une impression à nulle autre pareille de douceur et de brouillard. Comme toujours chez Dhôtel, la place de la nature et de la géographie est primordiale, les odeurs et les humeurs des saisons et des paysages participent pleinement à l'exploration du mystère et de l'étonnement engendré par David. Nous ne pouvons que vous conseiller de plonger avec joie dans cet univers où ne vous attend ni morale, ni résolution, juste l'infini bonheur d'être à nouveau curieux.
En 1918, dans un petit village à flanc de coteau dans le nord-est de la France, une vieille femme adopte un jeune orphelin de 12 ans, David. Valet de la ferme où il est exploité, battu par son patron, enfant solitaire malgré les sollicitations des autres gamins du village, il est impossible de déceler chez lui quelconque intention ou caractère. Il n'exprime jamais la douleur, jamais la rébellion. Devenu adolescent au charme gracile, il refusera les avantages proposés par de nombreux adultes séduits par son détachement apparent, non pas par principe mais parce que, dit-il, "je ne peux pas m'expliquer". On suivra ce curieux Bartleby tout au long de sa vie, à travers les témoignages de Barnabé, dont l'obsession pour David n'est jamais verbalisée mais bien présente : veut-il voir une victime, ou veut-il voir un rebelle d'un nouveau genre ?
Il ressort de ce texte enchanteur une impression à nulle autre pareille de douceur et de brouillard. Comme toujours chez Dhôtel, la place de la nature et de la géographie est primordiale, les odeurs et les humeurs des saisons et des paysages participent pleinement à l'exploration du mystère et de l'étonnement engendré par David. Nous ne pouvons que vous conseiller de plonger avec joie dans cet univers où ne vous attend ni morale, ni résolution, juste l'infini bonheur d'être à nouveau curieux.