Synthèse sur le phénomène de la dépendance à la drogue, sur les moyens de prévenir la toxicomanie et sur les liens entre les troubles de l'humeur et les dépendances chimiques et comportementales. ©Electre 2024

La toxicomanie est une « épidémie » qui détruit des vies et déchire des familles et des sociétés. Bien que des efforts intensifs soient consacrés à la prévention et au traitement, le problème semble empirer. La dépendance est souvent considérée comme un simple déficit de caractère. Ce livre explore comment les personnes en difficulté dans la dépendance ont des traits de personnalité, des expériences et des comportements qui peuvent être positifs. Notamment, s'ils présentent un trouble de l'humeur, c'est-à-dire le plus souvent un trouble bipolaire. L'objectif du livre, en développant la biologie des toxicomanies des drogues légales et illégales, en incluant bien sûr les toxicomanies induites par les médicaments, est de faire une synthèse réaliste et éclairée du phénomène de dépendance. Les drogues « dures » que sont le tabac et l'alcool sont légales. Doit-on augmenter le « catalogue » des drogues légales ? Le cannabis est l'exemple qui divise ; la légalité diminuerait elle le trafic ? Sous prétexte de vertus thérapeutiques que l'on ne peut nier, le tétrahydrocannabinol, la cocaïne, la méthylamphétamine, devraient pouvoir faire l'objet d'autorisation sur le marché, avec des indications médicales très ciblées. Par ailleurs, les médicaments opioïdes sont trop peu utilisés en thérapeutique, par la crainte de toxicomanie.

Le problème de la toxicomanie est complexe, une législation punitive ou permissive ne peut suffire. En effet, les facteurs non pharmacologiques de toxicomanie par les médicaments psychoactifs sont connus.

Il existe des alternatives comportementales à la consommation de drogue, dans lequel la recherche et la consommation de drogue ne sont initialement qu'un parmi de nombreux comportements exprimés. C'est certainement en comprenant mieux les relations entre les troubles de l'humeur (majoritairement le trouble bipolaire) et les dépendances chimiques ou comportementales (sexe, jeux de hasard, anorexie, boulimie, etc.) que l'on progressera dans la prévention et le traitement des dépendances.