Publié en 1856, Les murailles révolutionnaires de 1848 rassemble des décrets, des affiches, des professions de foi, des portraits, des bulletins de la République ou encore des fac-similés de signatures qui étaient placardés sur les murs de Paris et des départements français pendant la Deuxième République, moyens d'expression de l'élan révolutionnaire. ©Electre 2024

Les murailles révolutionnaires de 1848

Une République qui veut et désire le bien de tous, qui veut et désire balayer d'un souffle l'égoïsme et la corruption, instaurer le droit et la justice, résoudre le problème de la misère, permettre la jouissance des libertés pour le peuple, reconnaître la femme comme l'égale de l'homme et lui donner les mêmes droits politiques et sociaux, restaurer l'usage du drapeau tricolore..., voilà ce dont témoignent, de part la France, les affiches de la Révolution de 1848.

Quelques années après cet événement, paraît un livre dont le succès sera retentissant : Les murailles révolutionnaires de 1848. En 1856, l'éditeur - E Picard - doit en effectuer une dix-septième édition, édition dont nous allons utiliser de larges extraits.

Mais de quoi s'agit-il ? Il s'agit d'une collection - unique - de « décrets, bulletins de la République, adhésions, affiches, fac-similé de signatures, professions de foi, portraits, etc. ».

La plupart de ces documents ont fleuri sur les murs de Paris et des départements français, d'où le titre Murailles, terme couramment usité à cette époque. Écrire et diffuser un texte, donc des idées, est considéré comme un acte « citoyen », un acte « politique », un acte « révolutionnaire ».

Le livre est un volumineux ouvrage (près de mille pages) dans lequel les documents sont classés, sans aucun commentaire, par ordre chronologique, du 28 décembre 1848 (le dernier discours du Roi) au 21 avril 1848.

Il s'agit d'un matériau historique de première main qui frappe le lecteur par sa richesse de forme et de contenu, reflet de l'élan révolutionnaire qui parcourt Paris et toute la nation. La Révolution de 1848 a bien donné lieu à un véritable foisonnement d'idées, de propositions politiques.

Fidèle à l'esprit de ses concepteurs du XIX^e siècle, nous avons tenté de conserver le côté foisonnant et vivant de l'ouvrage, et ainsi, le rendre accessible à un large public.