Un coup de coeur de Maëlle B
À la fois poète, dramaturge, écrivain et traducteur, Abdellatif Laâbi participe dès 1966 à la création d’une revue destinée à la poésie, Souffles, qui bouscule, dès son deuxième numéro, la culture, la littérature au Maghreb et avant tout la société marocaine dans son entièreté.
En parallèle de ses activités littéraires, l’auteur s’engage politiquement et fonde un mouvement clandestin d’extrême-gauche. En 1972, Abdellatif Laâbi est arrêté, torturé et condamné, pour ses écrits dans la revue Souffles, à dix ans de prison en 1973. Il n’en sort que huit ans plus tard et part pour la France dès 1985.
Malgré les difficultés rencontrées, Abdellatif Laâbi n’a jamais cessé d’écrire et est aujourd’hui l’auteur de nombreux textes, allant de la littérature jeunesse à la poésie. Publié aux éditions Le Castor Astral, Gallimard, La Différence ou encore Rue du Monde, il révèle une écriture empreinte d’humanisme et une volonté sans faille de combattre pour plus de liberté et de justice.
Découvrez son recueil, La Terre est une orange amère, une poésie du présent, une ode à la vie, à la liberté et à l’égalité entre les peuples et un hommage magnifique à la poésie, “le plus noble des arts”.
“La poésie désaltère
nettoie les yeux
débouche les oreilles
attendrit la langue
parfume la bouche
et quand le ventre est plein
elle dit à la tête :
Chante !
Art premier
la poésie est dans le secret
des origines
Et du futur
elle a déjà des souvenirs”
(La poésie est invincible, Le Castor Astral)