Un essai dans lequel l'auteur utilise la narration et la mise en scène de situations de violences basées sur des faits réels pour montrer étape par étape les mécanismes du terrorisme et du contre-terrorisme qu'il engendre. ©Electre 2024

De la colère au contre-terrorisme

Le terrorisme c'est du théâtre... c'est de « l'horreur » mis en scène...

Le terrorisme est une pratique de caractère militaire, qui se manifeste sous la forme d'actes qui ont du sens à travers une scénographie réfléchie par des personnes « enrôlées pour la cause » qui en sont les armes pour faire triompher une « idéologie » ou « idéal politique » à vocation universelle par des moyens autres que les moyens traditionnels de type « consultation électorale » ou autres...

Avec le terrorisme, on a affaire à un mode de combat essentiellement psychologique qui s'exprime à travers des « blessures symboliques » : c'est un discours politique directement inscrit sur la mutilation des corps. Une violence de violence, l'arme du pire.

I.'objectif des terroristes est de provoquer un état mental d'effondrement lié à une menace permanente, avec le sentiment d'avoir perdu les moyens de contrôle, un état de sidération qui bloque toute tentative de fuite ou de combat... c'est ce qu'on appelle la « névrose obsidionale ».

Ces groupes armés décidés à pratiquer le terrorisme sont souvent composés de personnes en déshérence souvent jeunes que l'on a pu endoctriner avec des avantages que l'on « donne » ou qu'on fait « croire » et qui vont développer ensuite ce qu'on appelle un « idéalisme passionné » lorsque leurs convictions se renforcent ou se « durcissent ». Par une sorte « d'ébullition psychologique » le stade de ces simples croyances assaisonnées de politique vont être dépassées et les conduire à la passion à l'idéalisme et donc au « fanatisme » devenant alors de vrais enragés.

Tous les adeptes d'une idéologie sont des fanatiques en puissance... Lorsque les nouvelles idées muent en croyances, et que les croyances s'agglomèrent en système, celui-ci arrivé à maturité, se considère comme détenteur unique de la vérité. Le suprématisme et le totalitarisme sont les étapes suivantes, juste avant le fanatisme.

Ce n'est pas pour rien, d'ailleurs, que les idéologies se placent souvent dans une perspective religieuse, car aucune bannière ne peut concurrencer l'étendard de Dieu en matière de mobilisation des masses.

Le terrorisme engendre le contre-terrorisme... il est intéressant d'analyser cette espèce d'équilibre de dialectique entre ces deux violences... l'une qui est pour la réalisation d'un programme politique par les voies du fanatisme et l'autre qui va tout faire pour empêcher cette réalisation.

Dans cet essai, l'auteur utilise la narration et la mise en en scène, à l'instar du terrorisme lui-même, de situations de violences et de « fièvres » terroristes basées sur des faits réels, pour mieux nous faire comprendre étape par étape les mécanismes du terrorisme et du contre- terrorisme au 'il engendre.