Contributeur(s) :
Directeur de publication : Aurélia Gaillard - Editeur scientifique (ou intellectuel) : Aurélia Gaillard - Editeur scientifique (ou intellectuel) : Catherine Volpilhac-Auger
Découvrez le résumé de notre rencontre avec Aurélia Gaillard et Catherine Volpilhac-Auger à propos de l'ouvrage "L'esprit des lois. Lettres persanes : textes politiques et fictions"
Dans cette rencontre animée par Pierre Coutelle, Aurélia Gaillard présente le livre L'esprit des lois. Lettres persanes : textes politiques et fictions publié aux Éditions Bouquins-Mollat, dans lequel elle explore l'œuvre de Montesquieu, notamment L'Esprit des lois et Lettres persanes. Avec l'aide de Catherine Volpilhac-Auger, Aurélia Gaillard a choisi, édité et annoté les textes pour offrir une lecture continue qui met en lumière la pertinence actuelle de Montesquieu. L'objectif est de montrer comment ses écrits, deux siècles plus tard, nous incitent à réfléchir en profondeur. Gaillard souligne l'importance de la phrase de Montesquieu tirée de la préface de L'Esprit des lois : "Il n'est pas indifférent que le peuple soit éclairé", qui guide l'ensemble de son œuvre et démontre sa volonté de lutter contre les préjugés et d'offrir une pluralité de points de vue.
Au cours de la discussion, Aurélia Gaillard et Catherine Volpilhac-Auger mettent en avant l'importance de la liberté et du bonheur comme principes centraux dans l'œuvre de Montesquieu. Elles expliquent comment L'Esprit des lois combine des éléments descriptifs et normatifs, en évitant une explication monocausale des phénomènes sociaux et politiques. Montesquieu s'intéresse à la complexité des causes et à la diversité des paramètres qui influencent les lois et les régimes politiques. Le livre met également en lumière le rôle de la fiction chez Montesquieu, qui utilise des récits pour expérimenter et illustrer ses idées politiques, comme dans Lettres persanes et Arsace et Isménie. Cette approche permet de comprendre comment Montesquieu conçoit l'écriture et la lecture comme des moyens d'inciter à la réflexion plutôt que d'imposer des vérités absolues.