Depuis la fin du XIXe siècle, le Vaucluse se tourne vers une agriculture fruitière et viticole qui contribue à la modernisation et à la prospérité du département. Né à Oppède en 1935, A. Borel grandit dans une famille de maraîchers. Il retrace sa vie, son attachement à la terre, son apprentissage de la politique, entre autres. ©Electre 2025

Quatrième de couverture

La vie d'André Borel s'inscrit dans un « territoire d'exception », le Luberon. Ce Luberon, aujourd'hui très prisé des touristes, a connu de profondes transformations qu'André Borel a vécu. Né à Oppède en 1935, André grandit à la campagne dans une famille de petits paysans. Il participe très tôt au travail de la terre comme dans toute famille agricole. Mais ce n'est pas n'importe quelle agriculture. Si son père est « descendu » des Basses-Alpes, c'est parce qu'en Vaucluse, depuis la fin du XIX^e siècle, une agriculture de marché, principalement tournée vers les productions maraichères, fruitières et viticoles, participe grandement à la modernisation du département et à sa prospérité. Les paysans peuvent vivre dignement de leur travail. Attachés à la République depuis le milieu du XIX^e siècle ils font du Luberon une terre radicale socialiste, au sein de laquelle André Borel fait son « apprentissage de la politique ». Ainsi, par l'écriture de cet ouvrage, qui retrace sa vie, il souhaite raconter comment un enfant d'une modeste famille paysanne du Luberon a pu devenir un élu de la République tout en conservant un attachement à la terre et à son territoire. Alors que la France est devenue un « archipel », que « la lutte des classes » est de retour, que notre démocratie connaît un « malaise » ou que la « République s'est cassée », il apparaît nécessaire de revenir sur la période qui a engendré tous ces bouleversements. Ainsi, à travers cette autobiographie, c'est une histoire politique, économique, sociale et culturelle « par le bas » du Luberon, du Vaucluse et de la France au XX^e siècle qu'André Borel nous propose de lire.