Le cinéma d'Ozu d'après-guerre émeut par sa capacité à capturer le passé perdu et les rythmes de la vie. Le cinéaste japonais crée un cinéma attentif à l'ordre et à l'imprévisibilité des choses. Ses gestes cinématographiques capturent la force de l'instant et offrent une alternative à l'assujettissement aux normes industrielles, le cinéma se révélant un art d'exister librement. ©Electre 2025
Ozu et le geste
Qu'est-ce qui nous émeut tant dans le cinéma d'Ozu d'Après-guerre ? Est-ce la possibilité de retrouver un passé à jamais perdu, aux couleurs de la tradition japonaise ou celle de nous placer enfin dans les rythmes de la vie ? Ozu inaugure un cinéma attentif à l'ordre des choses, à son imprévisibilité permanente, à l'exubérance qui se manifeste même dans le plus petit des mouvements. Ses gestes cinématographiques « infraordinaires » recueillent le présent sans le figer pour en capturer la force. Car le changement n'est pas dans le progrès, lui qui ne nous laisse d'autre voie que l'assujettissement à des normes, dictées par l'industrialisation (aujourd'hui le numérique). Le cinéma se révèle comme un art d'exister librement, une manière aussi de claudication, en faisant en sorte de préserver ce qui peut l'être encore et de l'ouvrir à la confiance.
Paru le : 12/06/2025
Thématique : Monographies de cinéaste
Auteur(s) : Auteur : Roman Dominguez Jiménez
Éditeur(s) :
L'Harmattan
Collection(s) : Quelle drôle d'époque !
Série(s) : Non précisé.
ISBN : 978-2-336-53308-7
EAN13 : 9782336533087
Reliure : Broché
Pages : 95
Hauteur: 22.0 cm / Largeur 14.0 cm
Épaisseur: 0.8 cm
Poids: 120 g
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