Quatrième de couverture
Le 18 août 2008, dix soldats français sont tués et vingt et un autres blessés dans les montagnes afghanes. Personne n'a vu venir l'embuscade montée par les talibans et leurs alliés locaux. Cet événement tragique est le point de départ de ce nouvel ouvrage de Michel Goya, qui s'ouvre par la description de ces combats de la vallée d'Uzbin puis par l'analyse de leurs conséquences.
Naît aussitôt après les faits une forte contradiction entre l'ébranlement national provoqué par la destruction d'une section d'infanterie française dans cette embuscade et le peu qui avait été entrepris pour empêcher un tel drame. Les combattants rapprochés, ceux dont le métier est de tuer ou d'être tués au contact intime de l'ennemi - fantassins et forces spéciales pour l'immense majorité -, sont indispensables à la victoire des armées. Si leur mort suscite une forte émotion nationale, ils doivent donc légitimement faire l'objet d'une priorité nationale, d'autant qu'ils n'ont jamais été aussi peu nombreux. Or cela n'a jamais été le cas : on ne découvre l'importance des fantassins que lorsqu'ils meurent.
Fort de sa riche expérience de terrain, l'auteur montre ce qu'est un combattant rapproché moderne, depuis le début du XIXe siècle, et comment son métier a évolué, de la révolution des armes légères jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale - il a connu peu de bouleversements depuis, alors que les autres technologies militaires, les drones notamment, et les autres manières de faire la guerre connaissaient un grand développement.
Décrivant les problèmes actuels rencontrés par les combattants rapprochés occidentaux, alors que leurs adversaires directs, actuellement souvent irréguliers, n'ont jamais été aussi nombreux, il explore enfin comment on peut initier une nouvelle révolution dans la manière de combattre.
Une réflexion iconoclaste forte et nécessaire, par un historien et stratégiste.
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