Résumé
Une histoire de la notion d'amour pur, conception marginale de l'amour de Dieu dont l'auteure retrace l'évolution, depuis l'Antiquité, avec Platon, jusqu'à ses résurgences à l'époque contemporaine, notamment chez Simone Weil, Etty Hillesum et Vladimir Jankélévitch, en passant par le Moyen Age, où cette idée se déploie pleinement, en particulier dans les écrits de religieuses et de mystiques. ©Electre 2025
Quatrième de couverture
Aimer pour rien
Est-ce une grâce ou une disgrâce que d'aimer gratuitement ? La pureté que réclame l'amour pur est-elle seulement possible ? Et à quel prix si l'amour intellectuel s'abîme fatalement dans l'amour sacrificiel ? En fait, même en l'absence souffrante de réciprocité, n'y aurait-il que Dieu qui soit l'amant absolu et éternel ?
S'emparant de cette quête qui court des origines à aujourd'hui, s'appliquant à la scruter en ses lieux majeurs que sont le Moyen Âge et les Temps modernes, c'est la notion même de désir qu'interroge ici Camille de Villeneuve. Dénonçant et démontant les idées reçues, relisant Marguerite Porete, les béguines et leurs inquisiteurs. Madame Guyon et Fénelon, Simone Weil, Etty Hillesum et Vladimir Jankélévitch, c'est nous-même, en notre tréfonds, qu'elle interroge.
Que le désir féminin puisse librement exister comme accès à l'infinité du monde et jouissance réelle du vivant, hors de tout lien contractuel, d'ordre sexuel, conjugal ou domestique, telle est, au miroir de la théologie, de la philosophie et de l'histoire, l'éblouissante leçon de cet essai lumineux.
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