Trois personnages dans trois temps différents : le peintre Egon Schiele dans une gare entre 1908 et 1918, le gardien du musée consacré au peintre en 1988, l'actrice qui en 2008 va peut-être jouer une pièce sur l'artiste. Coexistant dans un même espace sans pour autant le partager, ils dialoguent à leur façon, leurs paroles entrant en résonance. ©Electre 2024
L'orange était l'unique lumière
Je peins une femme
Qui a le corps et le visage de Wally
Accrochée pauvre folle aveugle
A un homme qui est sa mort qui a mon visage et mon corps.
Agenouillée,
Et les bras étirés excessivement comme ceux d'une suppliciée,
Elle s'agrippe au corps de l'homme...
Ses mains aux doigts crispés ne parviennent pas à se rejoindre
Dans le dos de son compagnon aux yeux morts.
La main gauche de l'homme
Dit le contraire
De ce que dit sa main droite,
De l'une il retient,
De l'autre il repousse.
Autour d'eux les pierres d'ombre et d'ocre
Sont remuantes comme la houle...
Sous la chair stridente de la femme
Et sous le corps noirci de l'homme
Le drap est froid comme un linceul.
Paru le : 06/10/2010
Thématique : Pièces de théâtre
Auteur(s) : Auteur : Dorothée Zumstein
Éditeur(s) :
Quartett
Collection(s) : Théâtre
Contributeur(s) : Préfacier : Catherine Ailloud-Nicolas
Série(s) : Non précisé.
ISBN : 978-2-916834-21-4
EAN13 : 9782916834214
Reliure : Broché
Pages : 109
Hauteur: 18.0 cm / Largeur 11.0 cm
Épaisseur: 1.3 cm
Poids: 120 g
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