Quatrième de couverture
La fillette : Tu crois qu'on est de l'autre côté ?
Le garçon : Non, on a pas traversé !
La fillette : Pas ce côté-là.
Le garçon : Qu'est-ce que tu veux dire ?
La fillette : L'autre côté... de la vie.
Le garçon : Tu veux dire... ?
La fillette : Oui. Tu crois qu'on est morts ?
Le garçon : Je crois, oui ; t'as tapé drôlement fort. Si j'étais vivant, j'aurais un fameux bleu.
La fillette : Toi aussi t'as tapé drôlement fort ! J'me sens tout écrabouillée, comme une mangue trop mûre qui a dégringolé le long de l'arbre. Il devrait y avoir du sang partout.
Le garçon : Y en a pas.
La fillette : T'as regardé ?
Le garçon : Non.
La fillette : Pourquoi tu dis qu'y en a pas ?
Le garçon : Parce qu'on est morts. Alors y a pas de sang.
Un garçon et une fille se retrouvent au bord d'une rivière et s'affrontent avec une violence visiblement héritée du vécu familial.
Echoués sur cette rive du monde où il se pourrait qu'ils aient perdu la vie, ils s'apprivoisent peu à peu au gré des histoires qu'ils s'inventent à propos de monstres qu'ils vont devoir affronter, et des petits bleus au coeur que la vie ne leur a pas épargnés.
Au retour des adultes, ils auront grandi, et sans doute compris qu'existent d'autres relations possibles que la provocation et
le rejet de l'autre. Peut-être même assistera-t-on à la naissance d'une solide amitié...
Une pièce simple et sensible qui s'adresse à tous les publics à partir de 8 ans.
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