Quatrième de couverture
- Auguste devait travailler sur des sujets sensibles. Peut-être sur la responsabilité française au Rwanda, ajoute Louis en direction de Divine. Il a écrit dans sa frise la date officielle de commémoration du génocide.
- Je pense que oui, confirme la jeune Rwandaise. Je suis allée lui parler à la fin de la séance pour lui demander s'il pouvait m'aider à retrouver la trace de ma famille assassinée, et il m'a répondu qu'il fallait que je vienne le voir. Quand je suis arrivée au rendez-vous, j'ai appris qu'il était mort. Et je m'en suis beaucoup voulu parce que j'ai d'abord pensé que c'était fichu pour moi avant de penser à lui.
- C'est humain. Tu avais mis beaucoup d'espoirs en lui.
- Même chose pour moi, ajoute Tiphaine, j'ai adopté ma fille au Rwanda et elle commence à avoir envie de connaître ses origines. Je devais lui faire rencontrer Auguste mais elle n'en a pas eu le temps.
Qui était vraiment Auguste, directeur des archives départementales, retrouvé mort chez lui ? De son enfance sous les volcans d'Islande aux attentats du Bataclan, en passant par ses fonctions mystérieuses à l'Élysée, quels secrets se sont immiscés dans sa biographie ? Grâce aux participants de l'atelier d'écriture qu'elle mène à destination des victimes du syndrome post-traumatique, Tiphaine tente de comprendre les raisons qui l'auraient poussé à commettre l'irréparable.
Quelques semaines plus tard, elle s'envole vers le Rwanda avec sa fille adoptive, malheureusement sans l'aide d'Auguste. Elle espère délier les langues pour que Janelle apprenne ce qui est arrivé à ses parents biologiques après sa naissance, en juillet 1994. À la toute fin du génocide.
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