Ancien responsable du Théâtre du Gymnase à Marseille, directeur du Centre national du théâtre de 1998 à 2013, l'auteur propose ici une transcription d'une série de conférences sur le théâtre où il est question de l'actant et de l'acteur, de la présence, du personnage, du réel et du fictionnel, etc., occasions aussi de conter des légendes et des aventures pittoresques. ©Electre 2024

Jacques Baillon, en 1965, rejoint, à Londres, le Théâtre Workshop dirigé par Joan Littlewood. Il fonde ensuite sa compagnie le « Théâtre-Action » pour lequel il écrit de nombreux textes qu'il met en scène, notamment « Jack l'éventreur » et « la Dame massacrée ». De 1979 à 1983, il devient Secrétaire général de la Comédie-Française et de l'Odéon où il mettra en scène, « Créanciers » de Strindberg, « le Paradoxe sur le comédien » de Diderot et « les Cenci » d'Antonin Artaud.

En 1990, il dirige, à Marseille, le Théâtre du Gymnase où il met en scène « A la merci de la vie » de Knut Hamsun.

En 1993, il est nommé Directeur du Théâtre et des Spectacles au Ministère de la Culture.

De 1998 à 2013, il dirige le Centre national du Théâtre et fait renaître le « Collège de Théâtre » autour du thème « Théâtre et science ».

Il est actuellement Président de l'ERAC (l'Ecole régionale d'acteurs de Cannes).

Jacques Bâillon a publié trois ouvrages : « Théâtre et matière » (l'harmattan), « les Moteurs de représentation » (l'harmattan) et « Tout vient de rien » (Riveneuve).

Ce livre, sous forme de séances, est un outil indispensable à la bonne compréhension du Théâtre. Il s'agit de « la leçon du théâtre » et non d'une des multiples leçons de théâtre. Jacques Baillon nous répète ce que lui a soufflé le théâtre : sa part merveilleuse se situe en deçà du seul spectacle.

En deçà des représentations se tient le processus de Re-présentation, lequel meut la matière et dont l'acteur est le passeur privilégié. Jacques Baillon remet en scène l'histoire de ce processus en comparant les démarches antiques, celles de Brecht, de Stanislavski et de l'Actors Studio. Il en profite pour nous conter des légendes et des aventures pittoresques faisant référence à Nietzsche, Freud, Einstein et même au professeur Tournesol.

De plus, il s'efforce de nous faire réfléchir à la place réelle du texte dans la création dramatique