Fondée sur l'étude comparée du thème de la femme abandonnée dans les oeuvres antiques, d'une part, et sur la figure polymorphe de la sainte des Evangiles du XVIIe siècle, d'autre part, l'auteure propose une réflexion sur l'esthétique de la lamentation magdalénienne. ©Electre 2024
Des héroïnes mythologiques célébrées par les auteurs latins classiques, à Marie-Madeleine, figure centrale de la poésie militante de la Contre-Réforme, se dessine une ligne de continuité qui éclaire le débat récurrent entre héritage antique et spécificité chrétienne moderne. En effet, les poètes néo-latins, notamment jésuites, qui, du XVIème au XVIIème siècles, ont chanté le lamento magdalénien, s'inspirent clairement de la lamentation amoureuse des femmes abandonnées mises en scène par Catulle, Virgile, Ovide et Sénèque.
Toutefois, la tension entre le modèle antique, d'autres sources contemporaines (telles que l'esthétique baroque, la littérature mystique) et le message orthodoxe, donne au corpus magdalénien, aux qualités littéraires souvent inégales, une valeur poétique et théologique originale : la douleur et le désarroi de la Madeleine face à l'absence du Christ, expriment, avec humanité et sensibilité, le doute chrétien face à la Passion, la Résurrection et l'Ascension.
Paru le : 15/06/2009
Thématique : Essais et théories - Dictionnaire
Auteur(s) : Auteur : Laurence Beck-Chauvard
Éditeur(s) :
Association pour la diffusion de la recherche sur l'Antiquité
Collection(s) : Etudes anciennes
Série(s) : Non précisé.
ISBN : 978-2-913667-20-4
EAN13 : 9782913667204
Reliure : Broché
Pages : 377
Hauteur: 24.0 cm / Largeur 16.0 cm
Poids: 680 g
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