Ces études mettent en lumière le double regard qui lie Zola à l'histoire et les historiens à lui sur l'histoire politique (l'affaire Dreyfus), la question religieuse (le système concordataire du XIXe siècle et la séparation de 1905), l'éducation (la lutte entre cléricaux et laïques sur l'école), la sexualité (notamment l'hystérie) et la science (le retour atavique dans la Bête humaine). ©Electre 2024

« Longtemps les historiens ont ignoré Zola... », constate Michelle Perrot au terme de la journée consacrée par la Bibliothèque nationale dé France à une approche historienne de l'écrivain, avant de se féliciter qu'il n'en soit plus ainsi.
Les actes du colloque « Zola et les historiens », organisé le 11 janvier 2003, témoignent de cette nouvelle lecture de celui qui fut le plus historien des romanciers français et le premier de nos intellectuels engagés.
Christophe Charles, Alain Pagès et Pierre Birnbaum abordent l'auteur de J'accuse... ! sous l'angle de l'histoire intellectuelle et politique. Philippe Boutry et Michèle Sacquin interrogent son approche du problème religieux. Christian Amalvi et Gabrielle Cadier le relisent en historiens de l'éducation. Nicole Edelman et Jacqueline Carroy trouvent dans ses écrits, publiés ou inédit, matière à réflexion pour une histoire de la sexualité à la fin du XIX^e siècle. Michel Gourévitch, enfin, confronte de façon originale « l'atavisme » selon Zola et la génétique moderne.
L'ensemble forme un ouvrage novateur et riche de perspectives exploratoires.