Pour les écrivains marqués par les crises du moderne, la musique rappelle qu’un ordre est possible. Qu’il s’agisse de la communauté des auditeurs opposée à la déréliction chez Berg, du clair-obscur pour Julien Gracq, de la fugue des Faux-monnayeurs, la musique d’Orphée donne l'exemple d’une harmonie qui se nourrit de son propre désenchantement. ©Electre 2024
Pour les écrivains marqués par les crises du moderne, la musique offre le modèle d'une tension permanente entre la construction et la déconstruction, le tout et la partie, le fragment et la totalité. La musique rappelle qu'un ordre est possible et que cet ordre est sans cesse remis en cause, pour le meilleur et pour le pire. Qu'il s'agisse de la communauté des auditeurs opposée à la déréliction chez Berg, du «clair-obscur» pour Julien Gracq, de la fugue des Faux-monnayeurs ou de la prière de Marie dans Wozzeck, de l'album et du Livre chez Barthes, du «roman musical» comme dépassement des antagonismes, du jeu de la liaison et de la déliaison chez Quignard, de la puissance unificatrice de l'amour selon Mauriac, la musique d'Orphée donne le bel exemple d'une harmonie qui se nourrit de son propre désenchantement.
Paru le : 26/11/2014
Thématique : Textes des Philosophes
Auteur(s) : Auteur : Claude Coste
Éditeur(s) :
Presses universitaires de Paris Nanterre
Collection(s) : RITM
Série(s) : Non précisé.
ISBN : 978-2-84016-191-2
EAN13 : 9782840161912
Reliure : Broché
Pages : 282
Hauteur: 21.0 cm / Largeur 16.0 cm
Épaisseur: 1.7 cm
Poids: 380 g
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