Quatrième de couverture
Jean Anglade est originaire de Lamirand, petit hameau proche de Thiers, fils d'une servante et d'un ouvrier maçon.
La région de son enfance, quoique située en bordure de sa province, est complètement auvergnate dans son langage, ses traditions, son goût forcené pour le travail et la réussite. Mais elle est en même temps tout à fait différente par son aspect coutelier, c'est-à-dire avide de bonne chère, de bons boires et de bons rires...
Un pied toujours à la campagne, auprès de la grand-mère gardeuse de chèvres, du grand-père violoneux et de l'oncle monteur de lames qui lui fournit les premières images de l'enfer et du paradis, il nous emmène avec sa plume dans un autre temps, « le temps où les miracles ne sont pas encore venus et où même les pleurs, pour salés qu'ils soient, laissent dans le souvenir un goût de sirop ».
On y a le verbe haut, l'accueil joyeux et les rues y résonnent de dialogues de cette espèce :
« Bonjour m'ami ! Y a longtemps que t'es revenu du service ?
- Bonjour, tata ! Non, j'arrive que.
- T'as pas bonne mine, povre belou ! On te donnait donc rien à manger, à la caserne ?
- Si bien. Mais la nourriture me convenait que
bravement. Elle me rendait tout gonfle. Alors, au lieu d'en profiter, je me retenais que. »
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