Si la notion de consentement relève de la sphère privée, comme l'adhésion à autrui, G. Fraisse constate que la notion est un argument de poids pour affirmer une liberté d'agir dans le domaine public, en particulier pour les femmes. Un travail sur le consentement dans la pensée du lien, du mouvement de l’un vers l’autre des êtres que nous sommes. ©Electre 2024
«J'ai longtemps pensé que l'acte de consentir relevait de l'intimité la plus grande, mélange de désir et de volonté dont la vérité gisait dans un moi profond. Lorsque j'ai entendu ce mot de consentement dans des enceintes politiques, Parlement européen, débats télévisuels, discussions associatives, j'ai compris qu'il pénétrait l'espace public comme un argument de poids.
Je voyais bien que la raison du consentement, utilisée pour défendre le port du foulard, ou exercer le métier de prostituée, s'entourait de principes politiques avérés, la liberté, la liberté de choisir, la liberté offerte par notre droit ; et la résistance, la capacité de dire non à un ordre injuste. Car dire «oui», c'est aussi pouvoir dire «non», l'âpreté de l'établissement d'un viol nous le rappelle méchamment.
J'ai beaucoup cherché, des années durant, à identifier les lieux de l'autonomie des femmes contemporaines. Ce travail sur le consentement m'entraîne, désormais, dans la pensée du lien, du mouvement de l'un vers l'autre des êtres, de chacun des êtres que nous sommes. Par là commence, ainsi, la construction d'un monde.»
Paru le : 18/01/2007
Thématique : Histoire et Notions
Auteur(s) : Auteur : Geneviève Fraisse
Éditeur(s) :
Seuil
Collection(s) : Non conforme
Série(s) : Non précisé.
ISBN : 978-2-02-087814-2
EAN13 : 9782020878142
Reliure : Broché
Pages : 135
Hauteur: 19.0 cm / Largeur 13.0 cm
Épaisseur: 1.1 cm
Poids: 152 g
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