Un coup de coeur de Mollat
L'auteur organise sa réflexion autour de trois points étroitement liés et indissociables si l'on veut établir des projets concrets, durables, porteurs d'effets visibles. La nature, l'économie/technologie et l'humain sont ces trois sphères qui doivent coexister ensemble.
Loin de se vouloir alarmiste il désamorce cette bombe nommée urgence qui va à l'encontre d'une réflexion posée, sereine. L'urgent correspond à l'impulsif, à l'immédiateté et par-là même s'oppose au durable. Il est donc important de recentrer le débat en prenant le temps de se poser les bonnes questions et d'envisager alors de trouver des solutions.
Pour cela Michel Puech renvoie l'homme à ses responsabilités en soulignant que nous sommes la seule espèce à se mettre elle-même en danger. Pendant longtemps nous avons regardé notre planète se détériorer sans agir car nous pensions alors en réchapper. Mais la nature reprend ses droits et nous met au pied du mur. Elle peut vivre sans nous, nous ne pouvons survivre sans elle.
Le problème est qu'aujourd'hui nous solutionnons la question du développement durable uniquement « sur un critère économique quantitatif » qui fausse totalement la donne. Michel Puech fait donc appel à la responsabilité de chaque individu « sans la déléguer à des institutions de pouvoir ou d'idéologie » car il peut agir de manière concrète et immédiate sur son avenir.
Ne nous projetons pas sur les générations futures, tentons déjà d'influer sur le présent. L'auteur délivre quelques axes de réflexions, c'est ensuite à chacun de nous d'y réfléchir et d'agir selon nos moyens (humains, matériels, financiers…).