A partir d'une dizaine d'heures d'entretiens et des archives familiales, l'auteur revient sur l'itinéraire de Vincent Bolloré et de sa famille. Depuis près de deux siècles s'est constitué un groupe familial qui depuis la fin du XXe siècle est devenu un empire : industrie plastique, médias, publicité, transports, plantation, etc. Sans oublier des amitiés et des réseaux importants. ©Electre 2024

Une histoire de famille

Vincent Bolloré président du groupe éponyme rappelle que sa société familiale fêtera en 2022 son deux centième anniversaire et qu'il entend bien être là pour sabrer le champagne. La « Manufacture à papier Bolloré » a été créée, en effet, en février 1822 sur les bords de l'Odet près de Quimper.

Bolloré aujourd'hui figure parmi les quatre cents entreprises les plus importantes du monde. Pourquoi et comment ? Ce livre veut répondre à ces questions à travers une double approche.

D'abord en racontant l'histoire des Bolloré qui, en dépit des revers de fortune, des guerres, des dissensions familiales, ont rebondi, perduré et se sont renforcés. Chaque fois que l'entreprise a failli sombrer, un Bolloré a toujours su interrompre l'agonie programmée et réagir (Vincent Bolloré est la quatrième a avoir réussi ce pari). Les archives auxquelles l'auteur a eu accès, en témoignent.

Lors d'une série d'entretiens en tête à tête qui s'est étalée sur plus de deux ans, Jean Bothorel a interrogé Vincent Bolloré sur l'aventure industrielle et financière qu'il mène depuis 1981, date à laquelle il rachète à Rothschild les « Papeteries Bolloré » pour quatre francs symboliques. Quel est son ressort ? Est-il un raider sans foi ni loi ? Comment arrive-t-il à conduire un groupe aussi diversifié qui va de la fabrication de papier plastique à la production télévisée, de la gestion des ports africains aux plantations d'Asie du sud-est, de la construction de la voiture électrique au Wimax ou aux journaux gratuits et Direct8 ? Quelles sont ses ambitions dans la publicité et les médias ?

Pour la première fois Vincent Bolloré parle des combats qu'il a menés et qui ont souvent défrayé la chronique depuis son rachat de Delmas, sa mainmise sur Rivaud, son « aller retour » chez Bouygues et Lazard, enfin son entrée en fanfare chez Havas et Aegis.

Ses propos sont directs, toujours d'un dynamisme et d'un optimisme contagieux.