Un coup de coeur de Mollat
Nous achetons pour nous nourrir et nous habiller mais nous achetons aussi et surtout pour nous faire plaisir, nous divertir, nous sentir identiques à nos pairs, nous apaiser, nous consoler, nous cultiver, nous guérir, … consommer servirait ainsi notre bonheur. Comme le conclut le psychiatre Christophe André : « on dépense pour dé-penser ».
Les entreprises ainsi que les politiciens se régalent à nous entrainer dans ce jeu de la consommation à tout va. Pour améliorer croissance et PIB du pays, la consommation -toujours plus de consommation- s'avère logiquement être le but ultime à atteindre.
Cependant, la consommation est-elle vraiment la clé de notre bonheur individuel et collectif ? Elisabeth Laville nous le démontre dans son ouvrage, elle est au contraire une fabrique à malheur(s). A l'appui, de nombreux chiffres, études, et exemples pour détruire ce mythe de la consommation.
De paradoxes en paradoxes, la « ruse » de la consommation est dévoilée à travers des marchés emblématiques. Les impacts environnementaux et sociaux des secteurs de la mode, des médicaments, de l'électronique grand public et de l'alimentation sont ainsi épluchés uns à uns. Soyez rassurés, l'auteure nous montre également comment des voies nouvelles s'ouvrent à nous. Au delà des produits verts, éco-conçus, ou bio qui prennent de plus en plus d'importance, il faudra revoir toute notre pensée de la consommation. Mieux consommer, mais aussi moins consommer sera la clé d'une consommation véritablement heureuse.
Elisabeth Laville en est persuadée, la société est prête pour un nouveau mode de consommation, et une nouvelle ère est déjà en marche.
Céline Réveillac pour Écolo Info