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Un coup de coeur de Mollat
Intituler un énorme (sept cents pages) premier roman L'Espace de la révélation, est-ce de l'espoir ? Est-ce de l'orgueil ? De la foi ?Sans doute un peu des trois, avec une dose d'humour gallois.
A 34 ans, A. Reynolds s'est attaqué sans complexe au "space opera", très important courant de la S.F. qui a produit nombre des chefs-d'oeuvre du genre (et l'a parallèlement pollué avec une myriade de navets), du cycle de Fondation d'Asimov à celui de l' aube de la nuit de Peter Hamilton.
Tous les ingrédients sont bien là : les vaisseaux spatiaux, les extraterrestres, les planètes exotiques et des visions hors du commun, portraits et lieux. L'action ne manque pas non plus à l'appel, elle est remarquablement dosée. La toile de fond est comme il se doit cosmique ; les mystères, distillés puis dévoilés et enrichis avec doigté au service de l'histoire et du suspense, se mesurent à l'échelle de la galaxie ; la résolution du paradoxe de Fermi, notamment, interrogation centrale du roman, est saisissante...
Mais si L'Espace de la Révélation retient l'attention, c'est grâce au jeu auquel se livre A. Reynolds avec ses personnages. Chacun d'eux possède un secret, dont il n'a pas forcément conscience, et dont la révélation bouleverse sa nature ou la perception que l'on a eu de lui. Dans ce roman, on apprend vite à douter de toutes les apparences, ce qui rend sa lecture si addictive car les coups de théâtre sont nombreux.
Alaystair Reynolds remplit donc son contrat et n'a pas à rougir devant ses illustres aînés. Que son style se densifie et se fasse plus rigoureux, et il obtiendra certainement sa place au panthéon des créateurs de mondes.
Tous les ingrédients sont bien là : les vaisseaux spatiaux, les extraterrestres, les planètes exotiques et des visions hors du commun, portraits et lieux. L'action ne manque pas non plus à l'appel, elle est remarquablement dosée. La toile de fond est comme il se doit cosmique ; les mystères, distillés puis dévoilés et enrichis avec doigté au service de l'histoire et du suspense, se mesurent à l'échelle de la galaxie ; la résolution du paradoxe de Fermi, notamment, interrogation centrale du roman, est saisissante...
Mais si L'Espace de la Révélation retient l'attention, c'est grâce au jeu auquel se livre A. Reynolds avec ses personnages. Chacun d'eux possède un secret, dont il n'a pas forcément conscience, et dont la révélation bouleverse sa nature ou la perception que l'on a eu de lui. Dans ce roman, on apprend vite à douter de toutes les apparences, ce qui rend sa lecture si addictive car les coups de théâtre sont nombreux.
Alaystair Reynolds remplit donc son contrat et n'a pas à rougir devant ses illustres aînés. Que son style se densifie et se fasse plus rigoureux, et il obtiendra certainement sa place au panthéon des créateurs de mondes.
