Un lexique de 8.000 mots désignant les objets usuels de façon familière, fleurie ou connotée. ©Electre 2024

Un usuel de 8000 mots, enrichi d'un classement thématique, qui roulent en bouche - bizarreries et truculence -, qui ont de la cuisse, même si on la dit légère, pour nous montrer la richesse de l'imagerie et la fantaisie de notre langue à relever argotiquement le quotidien de nos mots et expressions désignant les choses qui nous entourent et les actions qui s'y réfèrent.

L'auteur soulève la jupe des mots, on s'y encanaille goulûment, mais avec des lettres et en honnête femme ou honnête homme, tant la bibliothèque (idéale) dont sont issues les citations est curieuse, savante, ironique, et engage à la découverte des auteurs cités.

De la fleur en fiole d'or, ce dictionnaire! Alors desserrez votre cravetouse, ouvrez votre lazagne, flacul, ou morniflard, que l'on souhaite as de carreau plutôt que porte-mince, vous en aurez pour votre Monaco, votre crème, pain de fesse ou quibus...

Apoloche n.f. · Désigne, en passant par la Lorraine, une histoire invraisemblable. Syn. Coquecigrue. NB À ne pas confondre avec l'apologie de Socrate.

Déculotter (SE) v. pr. · Renoncer, montrer qu'on a de toutes petites couilles. Gagnerquatre cent vingt francs par mois et être encore obligé de se déculotter devant les personnes, vous avouerez que c'est saignant. A. Breffort.

Démagogie n. f. (de démagogue, via le gr. demos "peuple" et agogos, "qui conduit") · Manière de gouverner par la basse flatterie, propre aux républiques bananières comme la nôtre. · Désigne également des attitudes qui accordent trop de place aux exigences des paresseux.

Faire flanelle loc. v. vx · Pour le singe, la singesse et son ouistiti, signifie ne pas consommer dans un bar, un dancing, une boîte de nuit. On fait flanelle! Si on emballe les mignonnes, on leur offrira un demi à la brasserie sur le boulevard! A. Simonin. · C'était un légionnaire qui venait là "faire flanelle" et qui avait envie de rigoler quand même. A. Sylvère. V. également Flanelle.

Faire le diable à quatre loc. v. · Se mettre dans une colère noire. Le mari à ce qu'ils disent, est un jaloux qui ne veut pas qu'on fasse l'amour à sa femme, et il ferait le diable À quatre si cela venait à ses oreilles. Molière.

Ramasse-Miettes n. m. pl. inv. · Longs cils féminins ou faux cils.

Sostène n. m. (alt. de suspendre et de sostenuto, mot it. qui signifie en musique "en soutenant") · Désigne donc un soutien-gorge mélomane. Syn. Soutif, soutien-nibards.