Cette étude lie souvenirs personnels des luttes étudiantes des années 1960 et analyses politiques contemporaines des différents mouvements de gauche. ©Electre 2024

Oui, dans les années 60, « le fond de l'air est rouge » !

Algérie, Vietnam, Cuba, Tchécoslovaquie..., les luttes contre le colonialisme et l'impérialisme s'étendent. En Europe les revendications de liberté grandissent, des dictatures de Franco et Salazar au bloc soviétique. En France, les luttes sociales s'affirment, de la grande grève des mineurs à la remise en cause du travail néo-capitaliste. Le PSU, pleinement solidaire de ces luttes, explore les voies nouvelles d'un socialisme de liberté et d'autogestion.

Les étudiants du PSU, riches d'apports et de débats idéologiques variés, se retrouvent dans la réflexion et l'action contre l'adaptation de l'université aux besoins de la concurrence capitaliste. Ils militent à l'UNEF qu'ils dirigent au moment où elle se trouve au centre des luttes de mai 68.

Ils sont aujourd'hui bien souvent encore présents dans les multiples organisations de la gauche, des écologistes, de « la gauche de la gauche », des syndicats, ou de la société civile.

Dans ce livre, rédigé collectivement, ils apportent, pour la première fois, leurs témoignages sur cette période.

Les discours, les propositions, les réponses alors apportées, les problématiques soulevées sont susceptibles d'alimenter la réflexion et le débat d'aujourd'hui. Quel sens donner au refus du capitalisme et des impérialismes, vingt ans après la chute du mur de Berlin, la « disparition des blocs » et la « fin des idéologies », à l'époque de la mondialisation ?

L'économie de marché, teintée d'un peu de libéralisme sociétal, est-elle la solution pour construire un monde plus égalitaire, dans lequel peuvent coexister aspirations individuelles et mouvement collectif, intelligence, innovation et créativité ?

De la réforme Fouchet à la loi LRU, pourquoi une telle permanence de la crise de l'université, des interrogations sur ses missions, ses objectifs ? Quelle peut être la « participation » des étudiants à la gestion de l'université ? Quelles formes d'organisation le mouvement étudiant peut-il se donner ?

Et, plus généralement, quels rapports entre organisations syndicales, partis politiques, mouvements associatifs ou citoyens ?

Loin de figer un point de vue des années soixante, ce livre apporte des éclairages liés à nos vies de citoyens d'aujourd'hui.