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Les Protocoles des sages de Sion : faux et usages d'un faux


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Résumé

Etude sur le texte écrit à Paris en 1897-1898 par les services de la police secrète du tsar, l'Okhrana, censé révéler le secret des dirigeants juifs visant à dominer le monde. Ces protocoles ont été utilisés à plusieurs fins, la lutte contre le bolchevisme, le judaïsme et le sionisme en dénonçant par exemple le complot juif qui aurait abouti à la défaite allemande de la Grande Guerre. ©Electre 2024

Le retour du plus célèbre faux de la littérature antijuive dans l'actualité, les Protocoles des Sages de Sion, nous a conduit à publier une nouvelle édition revue et augmentée de l'étude, épuisée depuis plusieurs années, que lui avait consacré Pierre-André Taguieff en 1992.
Les « Protocoles » ont été fabriqués à Paris, en 1900-1901, par les services de la police politique secrète du Tsar, l'Okhrana, qui a fait appel, pour réaliser ce travail, au faussaire Matthieu Golovinski. Ce document, se présentant comme les minutes de séances secrètes tenues par les plus hauts dirigeants du « judaïsme mondial », était censé révéler leur programme de conquête du monde.
Dès 1921, la démonstration philologique a été faite qu'il s'agissait d'un faux paraphrasant le Dialogue aux enfers entre Machiavel et Montesquieu, pamphlet alors bien oublié de l'avocat Maurice Joly, publié à Bruxelles en 1864, et dirigé contre Napoléon III. Cependant, après cette démonstration sans appel, les « Protocoles » n'en ont pas moins continué leur course, jusqu'à devenir un best-seller planétaire.
Le principal but des faussaires de l'Okhrana était de disqualifier toute tentative de modernisation « libérale » de l'Empire tsariste en la présentant comme une « affaire juive » ou « judéo-maçonnique ». De 1903 à la révolution d'Octobre, les « Protocoles » sont restés une arme idéologique dans les mains des antisémites russes et des policiers manipulateurs. Le faux n'est devenu le principal vecteur du mythe de la « conspiration juive mondiale » qu'après 1917. Le « péril juif » a pris les couleurs du « péril rouge » avec le meurtre de la famille impériale (17 juillet 1918), dénoncé comme un « crime rituel » commis par les « bolcheviks juifs ».
Utilisés d'abord comme machine de guerre idéologique contre le bolchevisme, les « Protocoles » ont été exploités à d'autres fins : expliquer après coup le déclenchement de la Grande Guerre comme la défaite de l'Allemagne par une machination juive, dénoncer la prétendue collusion des Juifs et de la « haute finance internationale », réduire les régimes démocratiques à des masques d'une « ploutocratie mondiale à tête juive », stigmatiser le sionisme comme une entreprise juive occulte de domination du monde, enfin démoniser l'État d'Israël, mythifié en tant que centre du « complot juif mondial ».
Les « Protocoles » sont ainsi présents dans l'attirail idéologique du « nouvel antisémitisme » qui se déchaîne après la guerre des Six Jours (juin 1967). Depuis, la nouvelle judéophobie à base « antisioniste » s'est enrichie des négations du « révisionnisme », tandis que, dans les pays d'Europe de l'Est (communistes, puis post-communistes) comme dans les pays arabes et plus largement dans le monde musulman, la « conspiration juive internationale » est devenue le « complot sioniste mondial ».

Fiche Technique

Paru le : 06/10/2004

Thématique : Sciences politiques

Auteur(s) : Non précisé.

Éditeur(s) : Fayard
Berg international

Collection(s) : Non précisé.

Contributeur(s) : Editeur scientifique (ou intellectuel) : Pierre-André Taguieff

Série(s) : Non précisé.

ISBN : Non précisé.

EAN13 : 9782213621487

Reliure : Broché

Pages : 489

Hauteur: 25.0 cm / Largeur 16.0 cm


Épaisseur: 3.5 cm

Poids: 890 g