Un coup de coeur de Mollat
Puisés aussi bien dans l'œuvre des plus grands auteurs (comme Bashô, Issa, Buson ou encore Shiki) que dans celle d'auteurs un peu plus confidentiels, les haïkus rassemblés dans cet ouvrage ont tous en commun d'être des variations sur le thème végétal ou animal, tels les trois extraits suivants :
« Dans le soir un seul bruit
celui de la chute
des fleurs blanches de camélias »
« Après la danse
le vent dans les pins
le chant des insectes »
« Le serpent s'esquiva
mais le regard qu'il me lança
resta dans l'herbe. »
Entre la richesse de cette sélection et la pertinence des illustrations empruntées à des maîtres de l'estampe japonaise allant de Utamaro à Iroshige, en passant évidemment par Hokusai, ce livre est décidément d'une beauté et d'un raffinement remarquables.