Fondateur de l'Association ibéro-américaine pour l'intégration, le développement et la démocratie avancée (AIDA) à Valencia, l'auteur propose une philosophie politique s'appuyant sur trois points fondamentaux : le gouvernement autonome souverain et populaire, le principe de réciprocité et le principe de solidarité. Une réflexion libertaire sur la démocratie qui se réfère au périple d'Ulysse. ©Electre 2024

L'avenir de la politique

Malgré les puissants moyens technologiques et financiers mis au service des pouvoirs économiques et politiques afin de nous convaincre d'être obéissants et de suivre docilement les consignes dogmatiques, il existe des foyers de rébellion sociale encore vivaces qui veulent subordonner le prix des choses à la valeur de la dignité des personnes. Ainsi, cet ouvrage nous propose un défi : celui de récupérer le sens original du concept de démocratie en tant que processus vivant de participation et d'engagement dans la communauté, et celui de citoyenneté en tant que vertu civique et prise en charge de responsabilités et d'obligations, à partir desquelles nos droits seront spontanément proclamés. Il s'avère fort difficile de construire une démocratie politique sans démocratie économique, d'équilibre et de justice. La philosophie politique alternative que nous propose l'auteur s'appuie sur trois points fondamentaux : le gouvernement autonome souverain et populaire, le principe de réciprocité et le principe de solidarité. Afin de mener à bien cette tâche de régénération démocratique et éthique de nos sociétés, la méthode suivie est celle qui apparaît dans l'ouvrage sous la dénomination méthode critique « argonario »-quichottesque. Cette méthodologie est née du sauvetage de la culture apollinienne et dionysiaque de la Grèce classique. C'est-à-dire une culture fondée sur l'exaltation de la vie et de tout ce qui est vivant, sur sa préservation et sa croissance, ce qui, dans la vie politique, impliquait un appel à la participation générale de tous les membres de la communauté, se basant sur une égalité radicale. Comme symbole mythique de cette anthropologie amélioratrice, l'auteur se réfère à Ulysse et à ses compagnons du célèbre voyage de retour, ces premiers « argonarios » qui sur une voie commune intégrèrent action, pensée, conception et exécution en un projet qui donnait sens à leurs vies et leur permit de s'élever, projet partagé qui enveloppait la tâche de chacun. L'éthique quichottesque est l'autre élément méthodologique et finaliste. Elle répond au cri de justice et à la lutte contre l'injustice que souffrent les faibles et les nécessiteux, puisque la croissance d'une vie ne peut se faire aux dépens de celle des autres. A un tel défi peuvent s'unir, venant des recoins les plus variés du globe, les gens les plus divers qui croient encore à ces communautés d'hommes et de femmes libres.