S'interroge sur l'avenir du Partenariat Euro-Méditerranéen, fondé en 1995 à Barcelone, déstabilisé par les bouleversements géopolitiques de ces dernières années : notamment le 11 septembre et ses multiples conséquences. ©Electre 2025

L'Institut Euro-Méditerranéen est présidé par Hervé de Charrette, ancien Ministre des Affaires Etrangères.

L'objectif de cette organisation est de travailler à la confrontation des idées, au rapprochement des points de vue et à la préparation de projets communs entre l'Europe et l'ensemble des pays du pourtour méditerranéen.

Dans cette zone géographique extrêmement diversifiée, riche des plus hautes civilisations de l'Humanité, mais aussi perpétuel foyer de conflits de toute nature, nous pensons que le dialogue, le partenariat et l'association de bonnes volontés doivent permettre l'émergence d'idées nouvelles, et nous voulons y contribuer.

Nous nous intéressons aujourd'hui à l'avenir du Partenariat Euro-Méditerranéen. Les bouleversements géopolitiques de ces dernières années requièrent en effet de s'interroger à nouveau sur le sens de cette initiative fondée en 1995 à Barcelone et dont Hervé de Charrette fut à l'époque, avec Javier Solana, l'un des initiateurs. Le 11 septembre et ses multiples conséquences font plus que jamais ressentir l'urgence et la nécessité d'un dialogue entre les cultures ainsi que l'importance de l'affirmation de l'Europe sur la scène internationale.

Or il est clair que, dans les pays du Sud de la Méditerranée, l'élargissement a suscité la crainte que l'Union Européenne ne délaisse ses voisins et s'attache exclusivement au renforcement de sa sécurité ainsi qu'à la défense de sa prospérité. Le mythe récurrent d'une Europe « forteresse » peine à être dissipé par les généreux discours sur une « politique de voisinage » aux contours encore assez flous. Dans le même temps, les espoirs suscités par l'accord de 1995 n'ont pas pu tous être tenus. Le processus de Barcelone, fort d'une décennie d'expérience, doit donc aujourd'hui être interrogé dans ses résultats concrets. Les représentants des principaux pays concernés ont été conviés à cet événement co-organisé avec la Convention Démocrate, de même que des experts du monde diplomatique et universitaire, des dirigeants d'entreprises ainsi qu'un certain nombre de parlementaires et de membres du gouvernement.