Une étude consacrée aux tracts, brochures, feuillets et autres imprimés présents dans l'univers du croyant. Jetés ou oubliés, ils sont la manifestation d'un catholicisme vivant aux formes multiples. Généralement non soumis au dépôt légal, ils ne sont pas conservés institutionnellement. Ces contributions démontrent le rôle de ces ephemera, preuve que le catholicisme est une religion de l'écrit. ©Electre 2024

Ephemera catholiques

L'imprimé au service de la religion

Tracts, brochures, feuillets, signets de communion, feuilles paroissiales, billets, bons points, invitations à une cérémonie, indulgences... sont autant de documents présents dans l'univers du croyant. On les distribue sur la voie publique, à la porte des églises ou dans les boîtes aux lettres. Trop souvent ils sont jetés ou oubliés alors qu'ils représentent la manifestation d'un catholicisme vivant, aux formes multiples. Si les images et les livres de piété apparaissent maintenant comme des objets essentiels, ces ephemera sont difficiles à trouver. Longtemps négligés par les bibliothèques, généralement non soumis au dépôt légal, ils n'ont pas été conservés institutionnellement. Pourtant, sans eux, des pages entières de la vie des communautés chrétiennes disparaissent.

C'est en constatant ce problème que les auteurs de cet ouvrage se sont réunis. Ils proposent d'abord une réflexion sur la préservation de ce patrimoine fragile. Puis ils fournissent quelques analyses. En effet, ces documents, apparus avec l'imprimerie, ont été mis au service de toutes les pastorales : pour favoriser la fréquentation de la messe, développer telle dévotion, lutter contre l'alcoolisme ou la mauvaise presse, accompagner la vie des établissements scolaires, mobiliser les énergies ou les fonds... Réalisés sur des machines rudimentaires dans les sacristies ou produits en millions d'exemplaires au cours des grandes croisades du XX^e siècle, ils sont les supports de campagnes de communication actives et originales. Brandis lors des guerres de religion, honorés comme des reliques, médités par les dévots, glissés sous le manteau en période de persécution, ils sont la preuve que le catholicisme est une religion de l'écrit.