Ce numéro fait suite à un volume antérieur intitulé L'Islam est-il soluble dans la République ?, et il a été accepté par la revue Islam en France. En effet, pour la première fois chaque partie a choisi ses auteurs et s'est exprimée en toute liberté en bannissant toute attaque d'ordre personnel ou diffamatoire, ouvrant ainsi un véritable dialogue. ©Electre 2024

Ce numéro est une première !

En effet, c'est la première fois que des croyants musulmans bon teint mais ouverts acceptent de se retrouver pour un dialogue, même indirect, avec des musulmans «pas très catholiques» ou plus musulmans du tout : athées radicaux et convaincus, croyants incertains ou indécis, agnostiques évasifs ou ironiques...

Entre hommes de bonne foi, entre frères humains respectueux de la recherche de chacun et de la liberté de chacune.

Le dialogue, oui, l'extermination, non ! Dieu, s'il existe, reconnaîtra les siens, pourquoi anticiper sur son jugement dernier ? Ce qui importe n'est-il pas d'être sincère et accueillant à la vérité de l'autre, même si on ne la comprend pas sur le moment ?

Proposé par Panoramiques (pour lequel cet ensemble fait suite à «L'islam est-il soluble dans la République ?»), ce numéro, à la fois conjoint et contradictoire, a été d'emblée accepté par la direction de la revue Islam de France. Chaque partie a choisi ses auteurs et s'est exprimée en liberté, en bannissant toute attaque d'ordre personnel ou diffamatoire.

Il nous plaît de penser que grâce au terreau laïque généré par la France de Voltaire et de Diderot et les valeurs du siècle des Lumières, par l'évolution de plus en plus évangélique du christianisme, catholique ou protestant, l'inquiétude féconde de la judéité, voire l'exemple de la sérénité bouddhiste, l'islam retrouvera le fil plusieurs fois perdu de ce qu'il appelle «l'ijtihad» (l'effort de réflexion) et que son ressourcement irriguera, au-delà de l'Hexagone plus accueillant qu'on ne le dit, la rive d'en face en proie aux tourments et aux effrois que l'on sait et lui démontrera que le salut n'est pas au bout du couteau mais de la libre critique.

Inch Allah...