Etude destinée à ceux qui doivent interpréter et commenter la Règle de saint Benoît mais également à ceux qui désirent la méditer. Ce que Benoît dit des monastères et du monde fait comprendre qu'une communauté bénédictine n'est pas un univers fermé sur lui-même. Au contraire, elle doit être attentive aux appels des hommes pour leur apporter une réponse pertinente. ©Electre 2024

La Règle de saint Benoît reste un document de référence pour de nombreux chrétiens aujourd'hui. Les études réunies dans cet ouvrage sont destinées à ceux qui doivent interpréter et commenter cette Règle, mais elles donneront aussi à ceux qui désirent l'étudier sérieusement pour eux-mêmes, et la méditer pour en vivre, des bases solides pour en comprendre la vraie portée.

Dans la première partie, consacrée au commentaire de certains passages fondamentaux, l'auteur adopte une méthode semblable à celle de la lectio divina pour la lecture de la Bible. En partant de notre situation, l'analyse privilégie une approche structurale et synchronique du texte pour aider à le comprendre et à mettre notamment en lumière ses racines bibliques. Sont ainsi analysés : le bon zèle (RB 72), le fonctionnement de la communauté dans des situations délicates (RB 3 et 68), la prière (RB 52), l'orientation générale de la Règle (Prologue).

La seconde partie du volume est consacrée à une approche thématique, qui prend bien sûr appui sur les résultats acquis précédemment : la mystique bénédictine, la discretio, Abba Père, l'expérience de Dieu, ouverture au monde et séparation du monde. Autant de thèmes qui nous plongent au coeur de l'expérience de la vie monastique, comme de toute vie chrétienne.

«Saint Benoît enseigne une vie chrétienne intense. À l'intérieur de la tradition monastique, il souligne surtout le christocentrisme, la radicalité de la grâce et la relation aux hommes (...). L'expérience de Dieu n'est pas directement visée dans la Règle, mais elle est rendue possible et elle est décrite dans ses effets. (...) En vivant cette petite Règle du début, nous pouvons donner une réponse saine et fondée à la soif d'expérience de nos contemporains.» (p. 314)