A partir d'anecdotes tirées de son adolescence, alors qu'il était élève modèle des Pères au collège Richelieu à la Roche-sur-Yon et enfant de choeur, et des exemples empruntés aux Livres Saints, aux exégèses de l'Evangile mais aussi à l'Histoire, A. Sorin dissèque, dans une analyse logique et une investigation critique, les confusions de la théologie et la casuistique des Ecritures. ©Electre 2024

Le Docteur Albert Sorin, qui fut pendant un demi-siècle le grand maître de la radiologie de notre province, a déjà publié en librairie des ouvrages attrayants et colorés qui vont des Légendes du Bocage à ses souvenirs de jeunesse.

Il braque aujourd'hui ses rayons sur la métaphysique, et passe des confidences à l'introspection. Il affronte un problème infiniment plus redoutable que les sortilèges du Bocage ou les chemins de la mémoire.

Pendant les années-diamant de son adolescence, il a été un élève modèle des Pères au Collège Richelieu à La Roche-sur-Yon. Il a servi les offices, écouté les prêches et psalmodié les cantiques: "Vox omnipotens deus"...

Mais les plus ardents des agnostiques, dit Montherlant, sont recrutés parmi les hérétiques de l'enseignement religieux.

Au sortir de ses pleuses humanités, Albert Sorin a évolué vers l'hédonisme avant de "se convertir à l'apostasie".

Son premier itinéraire l'avait conduit de Nazareth à Esculape. Il allait passer d'Hippocrate à Renan. Aux "Paroles d'un croyant" il oppose les réfutations d'un sceptique.

Albert Sorin dissèque, à la manière d'un carabin, les confusions de la théologie et la casuistique des Ecritures. Il mobilise pour cette entreprise les exemples de l'Histoire et dénonce l'absence du Créateur face aux angoisses de la créature (...)

Le livre d'Albert Sorin est à la fois analyse logique et investigation critique.

"On peut tout reprocher à un livre, sauf l'ennui".

Impossible de s'ennuyer au cours des quelques cent cinquante pages de ce Credo foisonnant d'anecdotes savoureuses, d'exemples empruntés aux Livres Saints et d'exégèses de l'Evangile.

Extraits de la préface de Gilbert Prouteau